Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Bernard SARLANDIE

Dérapage.

4 Février 2025, 08:55am

Publié par Bernardoc

Comme chaque soir à Paris, je m’offre un spectacle vivant, à des prix largement inférieurs à ceux qui sont pratiqués en province (il paraît qu’il faut dire « en région »). J’avais choisi ce spectacle, qui se déroulait à La Scala, à quelques pas de mon hôtel. Je n’avais jamais entendu parle de cette troupe, et pourtant : Depuis 20 ans, Les Sea Girls enchantent le public avec leurs revues musicales savoureuses et irrévérencieuses. Aujourd'hui, elles décident de déraper un peu et de nous montrer l'envers du décor, le stress sous les strass. Avec la complicité de Pierre Guillois à la mise en scène, le joyeux trio vous invite dans son intimité à grands coups de plumes, paillettes et crises de nerfs.

Être une Sea Girl ? C’est être une femme. Autour de cinquante ans. C’est double peine ça, non ? Donc des femmes de cinquante ans, artistes de Music-Hall. Le boulot que ça demande ! La pression sur nos corps publics exposés ! Puis quelle visibilité il nous reste, au milieu d’un courant renouvelé, flamboyant : le code, on a intérêt à retrousser nos manches, pour continuer à le porter avec panache. C’est aussi de la sueur, du rire et des larmes. Une vie en communauté, une traversée : on chante, on pleure, on rit, on rote, on pète, on danse, on se moque, on s’admire, on se ratatine, on s’encense et on s’engueule, c’est ça notre quotidien ! C’est une joyeuse épreuve.

J’ai assisté à un spectacle complètement déjanté, avec trois filles qui multipliaient les personnages, interagissaient avec le public (nombreux) et rendaient un bel hommage aux techniciens, intermittents de spectacle sans qui rien ne serait possible.

Un seul bémol : je me suis trompé d’heure, et au lieu d’être trois quarts d’heure en avance, j’avais un quart d’heure de retard. Les ouvreuses ont été sympa et m’ont laissé entrer vers une place bien située et où j’ai pu m’installer sans déranger les autres spectateurs.

Et ce n’est pas fini...

Commenter cet article