Déception.
Je veux parler de la hollandisation de Tsipras ; on aurait tant aimé que ce fut en sens inverse. Syriza se pasokise mais heureusement 25 courageux députés ont décidé de continuer à se battre sous le beau nom d’Unité populaire. Espérons qu’ils ne vivent pas le même revers que les gens de gauche qui ont quitté le PS (je n’en fais partie) pour fonder le Parti de Gauche.
Apparemment, le démissionnaire premier ministre grec est toujours très populaire et c’est pour éviter que les gens ne se rendent compte des méfaits de sa politique qu’il précipite ces élections législatives. Et là, contrairement à ce qu’il s’était passé en France en 2005, il n’y a pas eu besoin d’artifice pour aller à l’encontre du mandat référendaire qu’il avait reçu : il devait y avoir une question subliminale.
Sans doute s’est-il senti bien seul face à la troïka et à son débiteur Merkel. Nos manifestations de soutien (en France du moins) se sont arrêtées après la formidable victoire du non au référendum du 5 juillet. Une mobilisation des gens de gauche en Europe aurait-elle pu faire bouger les lignes ? Mais c’est quoi la gauche en Europe ? Où se cache-t-elle ? Elle se contente d’assister impuissante à la mainmise germanique sur les aéroports grecs (tiens, c’était dans le programme de Syriza ça ?) avant de lancer un grecothon pour aider les retraités de là-bas à joindre les deux bouts ?
Quand on assiste à ces retournements de veste de gens qui paraissaient honnêtes, cela ne donne vraiment pas envie de militer politiquement, et quel que soit le parti. Je suis de plus en plus convaincu que les idées sont mortes et que les politiciens visent avant tout la consolidation de leur carrière, surtout financière.
Et ce n’est pas fini…