La Polynésie autrement.
Excellent reportage de France Ô hier soir qui faisait découvrir la Polynésie dite « française » par les chemins de traverse. Il y a cinq ans, lorsque nous y étions retournés 22 ans après, on avait remarqué que beaucoup de choses avaient changé, et hier soir, à travers plusieurs îles, pas parmi les plus connues, c'est tout un patrimoine culturel qui était mis en vedette.
La première île visitée était Rangiroa et son immense lagon qui pourrait contenir Tahiti et sa presqu'île. D'abord, la recherche des coquillages qui serviront à préparer les colliers de départ (à l'arrivée ce sont des fleurs), puis l'étude des dauphins dans la passe de Tiputa, et enfin, last but not the least, le vignoble aux deux vendanges par an produisant 38 000 bouteilles de vin blanc ou rosé, que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de goûter.
Ensuite (peut-être pas dans cet ordre) l'île de Ua Huka aux Marquises, dont je n'avais vu que l'aérodrome lors d'une escale. On y assistait au débarquement du fret de la goélette mixte Aranui 5. C'est toujours un spectacle impressionnant, d'autant plus lorsqu'il n'y a pas de quai (j'avais assisté à un tel débarquement à Hiva Oa ; le reportage nous apprenait que c'était une des deux îles sans rat, d'où un contrôle très strict lors du débarquement des marchandises. Incontestablement, la croisière sur ce bateau depuis Tahiti est une expérience qui m'a manqué.
Tahiti n'était pas oubliée, et nous la visitons d'abord par le biais du marché de Papeete avec un cuisinier tahitien (sans accent !) qui achetait des produits pour son restaurant, qui ne réussissait pas ensuite à attraper un mahi-mahi et qui composait ensuite des plats à base de produits locaux. Enfin, une randonnée sauvage et très sportive nous faisait découvrir la prequ'île hors des sentiers battus, autour de Tehaupo'o, fameux site de surf où un biologiste bouturait du corail.
Après l'île du vent, une île sous le vent : Raiatea, pas vraiment touristique, mais berceau de la civilisation polynésienne, île d'où sont partis les Ma'ohi à la conquête des autres îles du Pacifique. La fleur endémique, symbole de l'île, le tiare Apetahi aux cinq pétales, y est hélas en voie d'extinction.
Enfin, pour finir, une des îles australes, Rimatara, qui n'était pas desservie par avion à l'époque, et dont la spécialité est la culture et le traitement du pandanus, qui sert à beaucoup de choses, des chapeaux jusqu'aux toits traditionnels.
Cela donnait vraiment envie d'y retourner à nouveau.
Le programme se prolongeait par un autre documentaire « Une fleur dans le Pacifique », et lorsque j'y ai jeté un œil, Philippe POUPON rencontrait Joan de KAT, dont un tableau lumineux, peint sur du bois flotté, orne mon bureau depuis plus de trente ans.
Et ce n'est pas fini...