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Le blog de Bernard SARLANDIE

Encore un accroc au statut.

3 Septembre 2021, 11:33am

Publié par Bernardoc

Ainsi Macron propose aux directeurs d'école de recruter les instits. Mais quelle connerie ! Ca se voit qu'il n'a jamais été en contact avec les professionnels qui travaillent à l'éducation nationale.

Les directeurs n'ont aucune relation hiérarchique avec leurs collègues. Comment pourraient-ils les recruter alors ? Et sur quelles bases ? Et pour combien de temps ? Est-ce que ce sera une cooptation du reste de l'équipe ? Quelle sera la part du piston dans ces recrutements ?

Lorsque j'étais en activité, j'ai eu à recruter des aides-éducateurs ; c'était lorsque Jospin était premier ministre. Eh bien, j'ai eu droits à des interventions appuyées du conseiller général pour que j'embauche telle personne. Comme je ne l'ai pas fait, c'est peut-être pour cela que je ne l'ai plus vu !

J'ai commencé ma « carrière », comme Surveillant d'Externat. Nous déposions un dossier au rectorat, avec des vœux et nous étions nommés en fonction des besoins. Maintenant les assistants d'éducation sont recrutés localement avec lettre de motivation ; quand on sait ce qu'on peut mettre (ou pas) dans une lettre de motivation, je ne peux m'empêcher de formuler des doutes. C'est ainsi que nous nous étions plantés avec un collègue, et malheureusement nous nous en sommes rendu compte une semaine après la fin de la période d'essai, ce qui a abouti a un procès prud'homal.

J'ai reçu une fois une délégation anglaise qui voulait savoir comment nous traitions les élèves à besoins spécifiques. L'entretien se déroulait en anglais. Ils étaient étonnés que, contrairement à chez eux, le chef d'établissement ne recrutait pas son personnel. Ils m'ont posé la question : comment faites-vous pour les faire travailler ensemble ? Ma réponse : « C'est là qu'on voit qu'on est un grand chef. » (applaudissements).

Eh oui, à l'époque nous avions une formation qui nous permettait de savoir gérer une équipe hétérogène et l'amener à oeuvrer ensemble pour construire et faire vivre le projet d'établissement. Pas besoin d'être associé au recrutement : les concours sont faits pour ça.

Et ce n'est pas fini...

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Je vous parle d'un temps...

2 Septembre 2021, 11:42am

Publié par Bernardoc

...que les moins de...65 ans ne peuvent pas connaître. (Putain que je suis vieux !)

 Lorsque j'étais petit, on évoquait les vacances en parlant de la semaine des 4 jeudis et des 3 dimanches ; en effet, à l'époque, le repos hebdomadaire dans l'enseignement élémentaire était le jeudi et non le mercredi.

L'école se terminait le 14 juillet et avec la chorale de mon école publique de garçons, nous allions chanter à la mairie du XVIII°. Le prof de musique, Daniel CHABRUN qui a fait son chemin depuis (je vous laisse chercher), pensait que La Marseillaise était inscrite dans nos gènes et nous ne l'avions donc jamais répétée. Comme dans "La table de multiplication " de Jacques BODOIN (encore mes références de vieux) on connaissait la musique, mais moins les paroles. C'est ainsi que je chantais à pleine voix "...contre nous de la tirelire...", ce que j'avais compris.

Comme nous finissions le 14 juillet, l'école reprenait le 1er octobre (si, si). Une année, mon père, qui venait d'être titularisé comme cuisinier à l'AP-HP, a réussi à obtenir le mois de septembre pour ses vacances. Bam ! C'est cette année que l'année était avancée au 15 septembre. Ça ne fait rien : j'ai fait ma rentrée en CE1 dans la classe unique, et mixte bien entendu, à l'école de Savignac Lédrier. Expérience intéressante qui a beaucoup comté pour moi.

 Ensuite, au lycée, cours le mercredi matin...et le samedi après-midi pour les TP de Physique-chimie ; grosse frustration au moment du Tournoi des 5 nations (la 6ème est venue beaucoup plus tard).

Quand nos enfants sont entrés à l'école, il n'y avait pas cours le samedi après-midi, mais je dois dire que les maîtresses de maternelle ne sautaient pas de joie en nous voyant débarquer le samedi matin.

Maintenant, 4 jours de cours par semaine et résistance des syndicats pour maintenir l'intégralité du mois d'août pour les vacances.

Je n'ai pas calculé, mais il me semble que "de mon temps" on travaillait plus.

Et ce n'est pas fini...

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Panique au grand hôtel.

1 Septembre 2021, 14:07pm

Publié par Bernardoc

C'est le cinquième polar de François FERBOS, paru aux Editions Sonoir, mais c'est le premier que je lis. L'auteur est un flic girondin marin et globe-trotteur, et il connaît donc fort bien Bordeaux et le Bassin. En effet, si l'histoire commence entre l'hôtel de police et l'Intercontinental, toute la deuxième partie se déroule autour du Ferret. L'auteur connaît parfaitement tous les endroits où il situe son intrigue qui met en scène un oligarque russe, bientôt naturalisé français et la mafia russe, qui se révèlera en fait être les services secrets poutiniens.

On sent une jubilation dans l'écriture : l'auteur s'en donne à cœur joie lorsqu'il fait parler maladroitement Tovaritch et lorsqu'il pointe tous les dysfonctionnements de la police, ou plutôt comment il se passe de l'obligation aveugle aux consignes hiérarchiques pour mener à bien ses missions. Là aussi, il parle en connaisseur.

Je continue donc mes lectures de polars locaux, parenthèse dans mes lectures plus militantes, dont un exemple viendra sous peu.

Et ce n'est pas fini...

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