J'avais choisi cette exposition car c'était une des rares visibles le lundi et en nocturne.
Bof ! Beaucoup de monde, mais d'après ce que j'ai pu voir, le peintre m'est apparu comme un plagiaire, comme en témoignent les tableaux et ceux qui les ont inspirés. Bon, il paraît que c'était la mode à l'époque et « Mon imitation n'est pas un esclavage. »
En revanche j'ai bien aimé le musée, que je ne connaissais pas. Il se présente, sans doute un peu pompeusement comme « la plus belle collection privée d’œuvres d'art de Paris ». Je ne sais si c'est véritablement le cas, mais il se compose de pièces (salons, bibliothèque, fumoir, jardin d'hiver,...) décorées de tableaux représentant l'école française du XVIII° siècle (Fragonard, Vigée Le Brun,...), la peinture hollandaise (Rembrandt, Van Dyck,...), anglaise (Reynolds, Hoppner,...), sans oublier la renaissance italienne, illustrée non seulement par des tableaux, mais aussi par des sculptures.
Donc finalement je n'ai pas regretté ma visite, d'autant que contrairement aux musées nationaux, il y a un tarif vieux !
Partant de la station de métro Église d'Auteuil, je suis allé voir couler la Seine sous le pont Mirabeau (c'est la première fois que je le voyais à terre) que j'ai traversé pour longer la Seine jusqu'au pont de Grenelle. Du milieu de ce pont, je suis descendu sur l'allée des Cygnes, île artificielle créée en 1825, dont j'ai parcouru les 850 mètres jusqu'au pont Bir-Hakeim, après avoir vu de près le modèle de la statue de la Liberté. Les tilleuls, acacias, peupliers et marronniers avaient déjà sorti les couleurs de saison. Je me serai cru à la campagne sous la voûte feuillue.
En tournant à gauche sur ce dernier pont, je suis remonté (merci les escalators!) jusqu'à la place de Costa Rica (un des pays sans armée).
De là, je passe devant la maison de Clémenceau (au 8 de la rue Franklin) pour arriver jusqu'au palais de Chaillot sur l'esplanade du Trocadéro, occupée par les vendeurs à la sauvette asiatiques qui vendaient des mini Tours Eiffel, probablement fabriquées en Chine comme les autres gadgets animés en démonstration.
Belle balade donc en attendant le théâtre du soir.
En fait, ce ne fut qu'une demi journée car nous devions reprendre notre train en début d'après-midi. Nous avons donc choisi la seule opportunité et nous nous sommes montés (enfin, par le petit train!) jusqu'au Rocher des Doms.
Les pieds dans le Rhône, le Rocher des Doms fait face à Villeneuve-lez-Avignon où sur le Mont Andaon trône le Fort Saint André. Sa terrasse offre un panorama remarquable. Le jardin aménagé depuis 1830 sur le rocher fut une œuvre colossale, il cache un réservoir d'eau qui alimentait la ville.
Le Rocher des Doms est le berceau d'Avignon et fut occupé de façon régulière depuis la Préhistoire.
Au milieu du lac du sommet, la Vénus aux Hirondelles est une œuvre de Félix Charpentier, dont la nudité lui valut d'être déplacée, en 1894, de la place Carnot à ici.
On peut également découvrir, en face du lac, un calendrier solaire "analemmatique" constitué d'une plaque au sol (dalle du zodiaque) et d'une ellipse composée de gros blocs (heures) et petits blocs (demi-heures). Vous vous positionnez à l'endroit correspondant au jour de l'année ; c'est votre ombre, projetée sur les plots, qui indique l'heure solaire du moment. Des statues de certains grands hommes d'Avignon parsèment les allées du parc. Jean Althen, dans une statue christique, est l'agronome qui importa et développa la culture de la garance
Une grande esplanade avec une table d'orientation offre de très beaux points de vue sur le Mont Ventoux et la vallée du Rhône.
Nous étions guidés par un conférencier très érudit qui nous a abondamment parlé du Félibrige et de la symbolique du chiffre 7 qui l'entoure.
Dommage que nous n'ayons pu attendre la fin de la visite, nos contraintes horaires nous firent descendre en cours de visite.
Notre récolte en allant à la plage centrale d'Euronat pour faire des photos avant que le temps ait effacé les traces. On n'avait qu'une poche, donc on a laissé les autres.
Après notre journée de congrès, nous redescendions l'avenue de la République et nous avons pu assister à un défilé de 900 personnages habillés en costumes médiévaux, représentant 85 troupes issues de plusieurs pays d'Europe. Cette prestation annonçait la tenue le lendemain, sur l'île de la Barthelasse, de la biennale de la Rose d'Or.
On peut remarquer que ce festival était inauguré par la maire, qui n'avait pas daigné venir nous saluer à l'intérieur de la mairie.
C'était un spectacle bon enfant où chacun avait l'air de prendre du plaisir. Nous sommes restés jusqu'au bout de ce défilé, qui était prolongé par un autre, composé de gens non costumés, mais dont les idées obscurantistes remontaient à cette époque : les antivax. Je dois dire que j'étais étonné de voir le nombre important de ces gens réfractaires au progrès scientifique, ce qui est loin d'être rassurant.
Enfin, laissons Philippot espérer, si ses suppôts sont inscrits sur les listes électorales, il pourra peut être friser les 1% !
Vous êtes invités, à l'occasion de la 103ème commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918,
à une séance exceptionnelle le
mardi 9 novembre à 20h15
à Utopia Bordeaux
pour la projection de :
Morts par la France
Film documentaire de Jean Yves CROIZE
Ecrit par Jean-Yves Croizé et Claude Singer
en hommage aux « Fusillés pour l'exemple » oubliés des festivités officielles, avec le soutien de la Libre Pensée, associée à la fédération de la Gironde de la Ligue des Droits de l'Homme, au Mouvement de la Paix, à l'Association Républicaine des Anciens Combattants, et à l'Union Pacifiste qui combattent pour obtenir justice et réhabilitation de ces soldats qui sont "Morts par la France".
La projection sera suivie d'une rencontre avec les deux réalisateurs, Jean-Yves Croizé et Claude Singer.
Souvenons-nous que le 31 Juillet 1914, le député socialiste et pacifiste Jean Jaurès est abattu à bout portant dans un café parisien par un étudiant nationaliste, Raoul Villain, alors que l'élu de gauche s'apprêtait à rédiger pour le Journal L'Humanité un article - qui se voulait l'équivalent du J'accuse de Zola - pour appeler la France à ne surtout pas s'engager dans la guerre meurtrière qui se profilait. Trois jours plus tard, la France entrait en guerre avec l'Allemagne, beaucoup d'anciens amis de Jaurès se sentant obligés, malgré son assassinat, de rallier l'union sacrée des belligérants,
Jaurès, fut ainsi la première victime pacifiste de la Grande Guerre, rompant l'illusion nationaliste de toute une France qui serait partie fleur au fusil, persuadée de revenir pour les fêtes une fois victorieuse des « Boches ». Mais tout au long de cette boucherie, ils furent des centaines exécutés par les armes de leur propre pays : pour avoir déserté, reculé, incité à la désertion ou simplement pour avoir été soupçonnés, parfois à tort, de s'être mutilés volontairement dans le but d'échapper aux combats. Pas moins de 2500 soldats furent condamnés à mort, près 700 furent effectivement fusillés: Seuls une cinquantaine à ce jour ont été réhabilités, 639 attendent leur réhabilitation.
Le documentaire de Jean Yves Croizé, produit par la Libre Pensée, organisation laïque et anticléricale militante qui fut une des pionnières dans le combat pour cette réhabilitation, s'ouvre par le témoignage de descendants de tous ces soldats injustement passés par les armes, parfois par leurs propres camarades de bataillon, et dont le destin des familles fut brisé (la Grande Muette, dans son Incommensurable cruauté, leur refusa même une pension au même titre que les morts pour la France). Et on entend défiler des histoires d'une absurdité totale : celle par' exemple de ce jeune paysan blessé à la main, qui fut accusé de mutilation volontaire et rapidement Jugé. Le condamné le plus célèbre est probablement Lucien Bersot, dont le seul crime est d'avoir refusé, alors qu’il demandait un pantalon d'hiver, un vêtement taché du sang d'un ami soldat défunt. Son histoire inspira le téléfilm emblématique d'Yves Boisset, Le Pantalon.
Morts par la France décrit les recherches, les souffrances et les combats de ces familles mais aussi des associations qui ont accompagné leur démarche Libre Pensée, Union Pacifiste, Ligue des Droits de l'Homme, Association Républicaine des Anciens Combattants. Le film suit par ailleurs la construction puis l'érection, dans le village picard de Chauny, d'une statue-hommage à ces fusillés pour l'exemple, ces victimes d'hommes sans cœur comme un certain Philippe Pétain, considéré pourtant comme le héros de Verdun et affublé un peu plus tard du doux surnom du Bon Berger. A l'heure où nombre de monuments pacifistes (dont celui célèbre de Gentioux dans la Creuse où est inscrit l'apostrophe « Maudite soit la Guerre ») ne sont toujours pas reconnus comme officiels, et où l'immense majorité des fusillés n'est toujours pas réhabilitée, Morts par la France a quelque chose de salutaire.
Avant-hier soir, au JT de F2, nous avons entendu le président de la mutualité française (issu de la MGEN). C'était dans un dossier consacré aux mutuelles, qui coûtent de plus en plus cher, ce qui contraint un nombre sans cesse en augmentation de familles, surtout retyraitées, à s'en priver.
Le dossier s'intitulait : « Les mutuelles vont-elles disparaître ? »
La réponse que nous, les héritiers d'Ambroise CROIZAT, aurions aimé entendre aurait été : « Il faut revenir aux origines de la Sécurité Sociale » issue, est-il besoin de le répéter, des généreuses idées du Conseil National de la Résistance et popularisées dans le programme Les jours heureux. C'était très simple et très solidaire : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. A l'époque, il n'était pas question d'exclure telle ou telle catégorie de salarié de l'obligation de cotiser. Rien à voir donc avec « travailler plus pour gagner plus » et la dispense de cotisations et de fiscalisation des heures supplémentaires par exemple.
Eh bien, quelle déception ! La réponse de M. Chenu fut : « On aura toujours besoin des mutuelles pour payer les dépassements d'honoraires, les chambres individuelles,... »
Qu'est-ce que ça veut dire ? Que ce qui fut mis en place par Giscard, quelques mois avant d'être recalé pour un deuxième mandat, est considéré comme intangible et que les malades, qui en général n'ont pas choisi de l'être, devront continuer de subir le racket de ces toubibs avides de fric et dont le serment d'Hippocrate n'est plus qu'un lointain souvenir ?
Non, vraiment, il est temps que les travailleurs, par la voix de leurs syndicats, reprennent la gestion de la sécu pour le bien-être des patients et non pour l'enrichissement de certains qui s'attribuent bien trop de pouvoirs. Alors, oui, les mutuelles pourront disparaître.
Je n'étais plus revenu dans la cité des papes depuis ma retraite. Avant cela j'y venais régulièrement fin septembre ou début octobre pour les journées des militants d’Éducation & Devenir. Cette fois-ci c'était pour le congrès international de l'AMOPA. Tiens, je viens de m'apercevoir que nous aurions pu nous croiser avec les adhérents d'E&D ; peut-être fut-ce le cas, mais en douze ans les militants ont dû beaucoup se renouveler.
Je me suis remémoré la visite au festival il y a une cinquantaine d'années avec Jean-François. Le cinéma dans lequel nous avions vu Woodstock existe toujours, mais apparemment c'est un théâtre maintenant. Nous avons arpenté plusieurs fois l'avenue de la République et longé les remparts au pied desquels nous avions dormi dans la 2CV.
Mais cette année, ce n'est pas dans la cour d'honneur du palais des papes que nous fûmes reçus, mais à la mairie puis dans le centre des congrès au sein du palais.
Petit rappel historique : les remparts actuels datent du début du XIII° siècle et les 9 papes d'Avignon y vécurent au XIV° siècle.
Vous voyez qu'on apprend des choses en me lisant !
Le retour se fit à une heure plus raisonnable, mais néanmoins avant le petit-déjeuner. Mais pourquoi être passés par Paris et subir une longue escale, alors que nous avions un vol direct depuis Bordeaux à l'aller ?
Les fleurs de la Toussaint 2020 n'avaient pu être posées qu'en mai 2021 et nous avons été contents de voir qu'elles avaient bien profité. Nous avons même rajouté le fleurissement d'une tombe cette année : celle de notre cousin Bernard du Bois de chat. Et nous avons encore fleuri celle de ma mémé Anna (qui m'avait appris à marcher en m'envoyant chercher sa canne), même si la mairie de St Mesmin prétend toujours qu'elle est abandonnée. Effectivement, nous sommes les seuls à la fleurir, comme celle de nos arrière grand-parents maternels à La Chapelle.