A gauche : faire Front !
Les départements sont un maillon essentiel des politiques publiques dans notre pays. Avec 72 milliards d’euros de dépenses chaque année, ils gèrent notamment toutes les politiques sociales : assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA,…), placement et suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l’enfance en danger, PMI, etc…
Mais ça, c’était avant. En effet, sous l’impulsion du gouvernement socialiste et de ses inconditionnels soutiens locaux, l’existence même des départements est menacée. Leur sort, en liaison avec la mise en place des métropoles n’est pas connu et les compétences des conseillers départementaux n’ont pas encore été clarifiées. Bordeaux et la Gironde ne sont pas les seuls concernés : depuis le 1er janvier 2015, c’est le cas de Rennes (Ille et Vilaine), Toulouse (Haute Garonne), Nantes (Loire atlantique), Brest (Finistère), Lille (Nord), Rouen (Seine maritime), Grenoble (Isère), Strasbourg (Bas-Rhin), Montpellier (Hérault).
Quant au département du Rhône il a perdu 75% de sa population, alors que la métropole du grand Lyon hérite de toutes les compétences : il n’y aura donc pas d’élections départementales pour ces citoyens.
Comme je l’ai écrit dans une précédente chronique, cette nouvelle organisation territoriale rompt avec les principes républicains d’égalité et de solidarité territoriale. Et le « choc de simplification » masque en fait une recentralisation qui n’ose dire son nom.
Assurant 70% de l’investissement public, les départements jouent un rôle indispensable en période de crise pour les populations. Comment vont-ils faire alors qu’ils sont sommés (oui, oui, vous avez bien lu) de réduire leurs dépenses et leurs effectifs ? Tant pis pour les associations, tant pis pour les politiques culturelles, tant pis pour les politiques sportives !
Est-ce bien cela que vous souhaitez ? Un seul moyen pour lutter contre cela : le vote Front de Gauche dès le 22 mars, à confirmer le 29.
Et ce n’est pas fini…