Débat d'Orientation Budgétaire (DOB).
C’était le point central du conseil municipal de vendredi dernier. La rétrospective budgétaire, très clairement présentée par l’adjoint aux finances, précédait la lecture des orientations choisies par le maire et le groupe majoritaire pour l’année à venir. Il fallait bien entendu tenir compte des engagements du gouvernement qui, par la voix de François FILLON avait déclaré le 24 août dernier : « pour la première fois dans l’histoire de la V° République, nous avons décidé de geler les dotations aux collectivités locales, qui présentent une très grosse part de leurs ressources », et ce pour une durée de trois ans. Et vlan ! Débrouillez-vous avec ça ! Ce n’est pas ainsi que l’on va arriver à compenser la suppression de la taxe professionnelle.
Cependant, grâce à son dynamisme, à l’accroissement de sa population et à sa saine gestion, la municipalité du Haillan réussit, malgré tout, à faire passer L’humain d’abord. C’est ce que j’ai fait remarquer en intervenant au nom des élus du Front de Gauche, tout en insistant sur le fait que le budget était le premier acte politique de toute collectivité, et que, malgré l’étranglement que nous fait, actuellement et depuis plusieurs années, subir l’Etat, il est de notre devoir de résister à la dictature des marchés ou des charognards que sont les pseudo agences de notation. C’est le politique qui doit imprimer sa marque et non l’économie qui doit mettre sous tutelle les politiques, comme ce fut le cas en Grèce, en Italie,…
Il n’y a pas eu de grands affrontements lors de ce débat, les oppositions s’exprimant de façon très modérée selon moi. Il faut dire qu’un budget présenté sans augmentation des impôts, en ces temps de crise organisée par les établissements financiers qui tentent de mettre à genoux les pays en situation de faiblesse, pouvait difficilement être contesté avec bonne foi. Mais comme il n’y a pas vote après le DOB, je pressens que les oppositions fourbiront leurs armes pour attaquer la large majorité de gauche lors du vote du budget. Nous les attendrons de pied ferme.
Et ce n’est pas fini…