Deux artistes.
Levons tout de suite l’ambigüité, il s’agit de deux femmes nées au XIX° siècle : Sarah BERNHARDT et Camille CLAUDEL, une grande actrice et une grande « statuaire ». Marie-Hélène SAINTON, avec qui j’avais eu le bonheur de travailler pendant trois ans à Zola, nous les faisait revivre hier après-midi à la bibliothèque du Grand parc. La salle était comble, il a fallu rajouter des chaises et même les sièges à roulettes des responsables. C’est dire que de nombreux auditeurs sont des habitués : ils connaissent le talent de conteuse de Marie-Hélène, et comme moi, entre le match de rugby et la conférence, ils ont vite fait leur choix.
Ce ne fut pas l’ordre chronologique qui fut choisi par la conférencière qui préférait terminer par Sarah BERNARDT dont la vie fut beaucoup moins tourmentée que celle de Camille CLAUDEL qui, sous la maïeutique de Rodin réalisa de splendides œuvres allégoriques, symboliques ou réalistes, avant de passer les trente dernières années de sa vie enfermée dans un asile d’aliénés, abandonnée de toute sa famille, à qui elle continuait pourtant d’écrire des lettres tout à fait sensées, pour terminer dans une fosse commune en 1943.
Quant à Sarah BERNHARDT, croqueuse d’hommes s’il en fut, Marie-Hélène insista sur deux éléments de sa personnalité : son extrême générosité et son immense talent qui attirait les foules partout dans le monde. Sa grande volonté la conduisit à exiger l’amputation de sa jambe droite, atteinte de gangrène, afin de pouvoir poursuivre sa carrière de « jeune premier » jusqu’à un âge avancé, sans que quiconque y trouve à redire.
Le prochain rendez-vous avec Marie-Hélène SAINTON sera à l’escale du livre pour la signature de son deuxième livre.
Et ce n’est pas fini…