Le département et les PME-TPE.
Le département, acteur décisif de la commande publique, de l’emploi et du développement du tissu PME-TPE
Coincées entre des politiques d’austérité et de soutien à la finance et aux grands groupes, les PME et TPE subissent elles aussi les effets de la politique gouvernementale dite « de l’offre ».
D’un côté, leurs carnets de commandes se réduisent à peau de chagrin faute d’une demande suffisante des ménages, des entreprises et des collectivités locales. Ce qui empêche toute visibilité à moyen terme et obère in fine leurs projets d’investissements et de développement. De l’autre, préférant financer les investissements spéculatifs ou à forte rentabilité financière immédiate plutôt que l’activité réelle, les banques limitent leur accès au crédit bancaire en pratiquant des taux d’intérêt supérieurs à leurs perspectives de croissance. Ce qui les oblige à s’adosser aux grands groupes pour se financer, renforçant ainsi les prélèvements sur la richesse qu’elles produisent et la remontée de valeur pour l’actionnaire donneur d’ordres au détriment de l’emploi et des salaires.
Prises en étau, PME et TPE ont donc moins besoin d’une baisse du « coût du travail » que d’une relance de la demande et d’un soutien au financement de leur activité.
Les collectivités territoriales peuvent y contribuer en mobilisant :
- Contre le Pacte de responsabilité et la baisse de la dépense publique et sociale qui réduisent la commande publique aux entreprises, et pour la hausse des salaires et des traitements de fonctionnaires qui accroîtrait la demande et donc les débouchés des entreprises.
- Pour la création de fonds décentralisés pour l’emploi et la formation, dont le contrôle et la gouvernance seraient assurés par l’ensemble des élus et acteurs publics de l’action économique territoriale, des représentants des organisations syndicales et patronales, des banques. Abondés par les montants de compensation publique aux exonérations des cotisations sociales patronales qui seraient supprimées (25,7 Mds d’euros) et les subventions territoriales aux entreprises (33 Mds d’euros), ces fonds prendraient en charge les intérêts d’emprunts des investissements matériels et de rechercher des entreprises locales lorsqu’ils seraient créateurs d’emplois et de qualifications et répondraient aux besoins de développement des territoires.
- Pour la mise en place de clauses sociales dans les marchés publics visant à renforcer le contrôle de l’usage des fonds publics par les assemblées élues, en lien avec les salariés des entreprises concernées, ainsi que les conditions d’activité des entreprises contractantes.
RAPPEL : c’est ce soir, jeudi 19 mars, que nous vous attendons à 18h30 à la salle des fêtes de Capeyron (Mérignac) pour notre dernière réunion publique avant ce premier tour.
Et ce n’est pas fini…