Préparez-vous !
J'ai entendu hier la ministre socialiste des vieux (dont je fais partie, c’est pour cela que j’utilise ce terme) déclarer à la radio qu’une deuxième journée dite de solidarité n’était pas envisagée. Le pire est donc à craindre. J’avais vu cette élue se montrer avec ses autres camarades du PS lors des manifestations pour la sauvegarde des retraites en 2010, en disant pis que pendre du gouvernement Sarkozy/Medef. Et dans les extraits de la conférence de presse du Président, on a bien entendu ce dernier affirmer qu’il faudrait travailler plus.
Pourtant, plus on travaille vieux, plus l’espoir de poursuivre longtemps sa vie en bonne santé diminue.
Toujours archéo dans ma réflexion, je reste fidèle aux grands principes issus du programme du CNR qui prônaient notamment la solidarité nationale et intergénérationnelle. Tout cela, enfin ce qu’il en reste, continue d’être mis à mal. D’aucuns disent que c’est la faute de l’Europe, de ses contraintes budgétaires et de la concurrence libre et non faussée. Ainsi, on a commencé par faire payer les malades, qui occasionnent des dépenses à la sécurité sociale (mais on se demande bien à quoi elle est censée servir alors) ; ça, c’était la droite. Maintenant avec un changement de parti au pouvoir, on fait payer les vieux pour les autres vieux.
La journée de corvée, rappelée du moyen-âge sous la présidence Chirac (pour lequel, je le confesse, j’avais voté au 2ème tour en 2002) avait été combattue par l’opposition de l’époque. Depuis, une partie de cette opposition est au pouvoir et nous explique tout le bien fondé de travailler gratuitement, malgré l’opposition de certains syndicats, dont au moins un, la CFTC, signataire de l’ANI, et donc bien peu soupçonnable d’être révolutionnaire !...
D’après les chiffres que j’ai entendus, il me semble que ce que rapporte cette corvée est loin de compenser les 20 milliards de cadeau au patronat. Alors est-ce vraiment une solution pour le bien de la nation ?
Et ce n’est pas fini…