Sarkomédie.
J’ai zappé le journal de F2 hier soir au moment de l’arrivée du candidat sortant car je ne voulais pas rater le début de Jules et Jim sur Arte. J’ai donc profité, si l’on peut dire, de ses déclarations sur la radio depuis hier soir et jusqu’à 13 heures…pour le moment !
Privé de son nègre, Sarkozy n’a jamais été un grand orateur : pour cela il aurait fallu maîtriser la langue de la République, ce que, en cinq ans, il s’est bien gardé de faire, ou alors c’était un secret bien gardé réservé à quelques « happy few » courtisans. Mais ce que nous entendons au poste depuis hier soir peut être assimilé à de l’acharnement médiatique : arriver à un tel degré de bafouillage, à jeun ( !) doit conduire la majorité des spectateurs-auditeurs à s’interroger.
En 1674, dans son Art poétique, Nicolas BOILEAU disait : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » (Il me reste encore des souvenirs de ma lointaine année de 2nde.) J’en déduis donc que le pseudo acte de contrition de celui qui est encore président pour une cinquantaine de jours ressemblait fortement à un téléguidage communicationnel auquel le locuteur croyait si peu qu’il avait du mal à articuler ces phrases de façon claire et précise. Donc, il paraît évident que ceci était tout sauf l’honnête vérité.
Je viens de partager une ancienne vidéo de la télévision suisse romande qui dépeint bien ce personnage et la toute-puissance autoritariste qu’il a mise en place pour museler tous ceux qui auraient des velléités de faire leur travail consciencieusement en résistant aux pressions. Bref, rien n’a changé, et nous devons maintenir notre résistance pendant encore deux mois.
J’ai cité Boileau : c’était un contemporain de Madame de a Fayette, qui a publié La Princesse de Clèves quatre ans plus tard. Ça ne vous rappelle rien ?
Et ce n’est pas fini…