Se fout-on de nous ?
Je n’arrive pas à me tourner vers des radios qui nous distillent quelques nouvelles ou quelques bribes d’émission entre deux séquences publicitaires, et je reste donc malgré tout (solidarité d’un fonctionnaire à la retraite ?) auditeur des radios du service public : Inter, Info, Bleu, Musique,…Mais je dois dire qu’en ce moment c’est devenu très pénible : c’est l’été, les auditeurs habituels sont en vacances, donc inutile de courir après les sondages Médiamétrie, et contentons-nous de proposer des rediffusions.
Les rediffusions existaient déjà pendant l’année, car il fallait bien meubler l’antenne depuis qu’on avait supprimé les animateurs qui accompagnaient les insomniaques ou les travailleurs de la nuit, mais là, ça devient pire : on nous rediffuse dans la journée d’anciennes émissions qu’on nous repasse à nouveau pendant la nuit. Même les radios « libres » d’il y a quarante ans n’auraient pas osé se moquer ainsi de leur public.
Même les émissions engagées et intéressantes comme celle quotidienne de caroline FOUREST, se trouve amputée de quelques minutes qui sont offertes à la rediffusion des tristes divagations des faux psy qui déclenchaient l’arrêt du poste l’an dernier.
Non, vraiment, on est en droit d’exiger quelque chose de mieux de la part d’un service public. Mais je ne vois qu’une explication à ce foutage de gueule : il n’y a plus de sous pour ce service public de radiodiffusion : à l’image de ce qui s’est passé pour l’écologie, le budget a dû subir des coupes sombres pour obéir aux diktats de la troïka et l’austérité est déjà fortement perceptible dans cette attaque contre la radiodiffusion publique. A moins que les responsables des programmes soient victimes du principe de Peter ? Mais à ma connaissance ils n’ont pas changé.
J’espère quand même que nous n’allons pas procéder à un enterrement de première classe.
Et ce n’est pas fini…