Troisième parenthèse "actuelle"
Ca y est : je viens de faire ma première manif’…de retraité ! Je siégeais au titre de la MGEN à la Commission Départementale de l’Action Sociale à l’inspection académique, mais j’avais prévenu que je devrai partir avant la fin pour un autre rendez-vous.
Le rendez-vous était devant le grand théâtre, à l’appel de la plupart des organisations syndicales et des organisations spécifiques de retraités. Nous étions au départ environ deux fois plus nombreux me semble-t-il que lors du rassemblement « pour le travail décent », et j’ai eu l’impression que le cortège a gagné en force lors du défilé qui nous a conduit jusqu’à la mairie de Bordeaux en passant par la rue Ste Catherine, la rue des Trois conils et la place Jean Moulin ; un petit tracé donc, mais suffisamment de drapeaux et de sono pour ne pas passer inaperçus.
Radios et télévisions étaient là, mais comment cela a-t-il été retranscrit ? C’est bien entendu quelque chose que les organisateurs ne maîtrisent pas.
Il y a eu quelques prises de parole au début, retraités mais aussi actifs, qui ont fait remarquer la calamiteuse politique gouvernementale, qui encourage le cumul entre une maigre pension de retraite, désindexée pour les fonctionnaires des augmentations salariales, et un emploi complémentaire pour arriver à joindre les deux bouts. Il faut dire qu’avec le déremboursement des médicaments, l’augmentation du forfait hospitalier, la participation des malades (et non pas comme l’exigerait la solidarité, les bien-portants) au financement de la sécurité sociale, ceci devient quasiment une obligation. Quand on voit la façon dont se goinfrent les dirigeants des grandes entreprises, les rémunérations que certains jeunes de niveau Bac+1 s’apprêtent à toucher et le traitement de départ d’un enseignant recruté à Bac+4 ou 5, il est temps de dire : « STOP ! » et ce n’est pas nous les vieux qui arriveront à faire bouger les choses tous seuls. Il faut un grand mouvement d’ensemble, seul capable de redonner à l’ensemble de la population, notamment les plus défavorisés, la dignité qui leur est due de la part de la nation. La première mesure solidaire serait de mettre fin au bouclier fiscal et de mettre en place un autre bouclier, solidaire celui-là : le bouclier social.
Et ce n’est pas fini…