Un peu de socialisme "moderne".
La campagne électorale étant close après la publication hier du communiqué des candidats du Front de Gauche du Haillan, quittons le département pour revenir à quelques réflexions sur la politique nationale.
Nous avions voté pour un président qui déclarait que son « ennemi [était] la finance ». Deux ans et demi plus tard, après le cadeau aux patrons que fut le CICE (qui a servi, entre autre, à augmenter les dividendes des actionnaires), voici qu’un ministre, dont la rumeur (détestable, bien sûr et non vérifiée) aurait fait dire à Juppé : « Je ne savais pas que nous avions un adhérent de plus à l’UMP », dans une volonté de réforme sociale, nous propose une loi fourre-tout qui a fait l’unanimité des députés socialistes puisqu’aucun ne s’est prononcé contre.
Que contient donc cette loi « macron », puisque c’est d’elle qu’il s’agit ? Va-t-elle faire baisser le taux de chômage et permettre aux 5,5 millions de chômeurs de retrouver du boulot ? Va-t-elle réorienter les salaires à la hausse, alors qu’ils ont baissé de 0,4% depuis 2011 ? Je sais, je sais, c’était le précédent quinquennat, mais si nous avons voulu changer de président, c’était justement pour un changement de politique. Va-t-elle mettre fin au gel de nos pensions, voire les revaloriser ? Va-t-elle « enrichir » les 8,6 millions de pauvres ? Va-t-elle améliorer le sort des 3,5 millions de mal-logés ?
En fait, cette loi est faite pour dispenser le parlement de légiférer puisqu’elle donne habilitation systématique à légiférer par ordonnances et renvoie à la prise de décrets. C’est donc l’exécutif qui décide de tout, sans débat parlementaire.
Voici une loi qui dérèglemente tous les droits qui structurent le vivre ensemble. Nous sommes au XXI° siècle, nom de dieu. Les jours heureux, c’était le Conseil National de la Résistance et le siècle dernier. Soyons modernes ! Dans un article à venir, quelques points particuliers sur cette loi.
Et ce n’est pas fini…