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Le blog de Bernard SARLANDIE

langevin

Tranche de vie.

7 Juin 2015, 08:42am

Publié par Bernardoc

En fait, c'est l'effacement d'une heureuse expérience de six ans à Mérignac. Voici ce qu'il reste de l'ancien collège Paul Langevin, ce vieux Pailleron amianté dans lequel des équipes remarquables ont oeuvré pour apporter l'excellence à une population d'élèves qui n'étaient pas parmi les plus favorisés. Le seul bâtiment encore debout (je ne parle pas du gymnase) est celui de la Segpa, qui avait été refait cinq ans avant la fermeture. On peut remarquer que les roses ont encore la vie dure. Quant au pommier...

Et ce n'est pas fini...

Tranche de vie.
Tranche de vie.Tranche de vie.
Tranche de vie.Tranche de vie.
Tranche de vie.Tranche de vie.Tranche de vie.

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Feu Langevin...

21 Février 2014, 07:20am

Publié par Bernardoc

         Juste quelques photos prises avec un certain pincement au cœur, mais c’est mieux que ce qu’on avait sous les yeux depuis plusieurs mois.

         Le tas de briques (l’œuvre artistique) a simplement été étêté pour lors. Je me demande s’il va être démonté brique à brique pour que son auteur puisse l’exposer ailleurs…

         Ça ne plaisait pas au conseil général quand je parlais du « vieux Pailleron amianté », pourtant une pancarte est parlante !

         Quatre photos sous le lien :

https://plus.google.com/photos/112734244000396611033/albums/5979173664531803729?authkey=CPGVpLbqs8XkpgE

Et ce n’est pas fini…

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La honte !

14 Août 2012, 09:07am

Publié par Bernardoc

Je viens de passer devant l’ancien collège Paul Langevin dans lequel j’avais pris un énorme plaisir à travailler pendant six ans, mais dont cependant j’avais demandé la fermeture au nom de l’égalité républicaine (voir plus haut).

Depuis sa fermeture en juin 2010, il avait été utilisé de différentes façons : les appartements avaient servi de bureau au Pin galant pendant les travaux ; les locaux de la Segpa avaient abrité Cap Léo après la destruction de leur local, ce qui était une juste compensation après le don de quatre fresques réalisées par nos élèves (ou anciens élèves) lors de leur prise en charge extra-scolaire – ces fresques qu’on allait s’efforcer de conserver lors de la restructuration du collège, nous avait annoncé sans rire le conseiller général de l’époque : AH ! AH ! AH !- ; des stages de formation professionnelle y ont été organisés, ce qui avait été refusé par le conseil d’administration (merci la FCPE !) ; on va même y construire un avion maintenant !

Mais ce qui m’a profondément choqué hier soir, c’est l’état de délabrement dans lequel on laisse les bâtiments dits « pédagogiques », restés en l’état depuis 1972 : vitres brisées, portes défoncées, tags sur les vitres à l’intérieur,… En l’état je pense que ces bâtiments sont source de danger pour les éventuels squatteurs qui pourraient les transformer en véritable cour des miracles.

Alors, qui va se charger de la démolition avant qu’un drame ne s’y produise ? La Préfecture, qui a autorisé la fermeture ? Le Rectorat, qui a réparti les anciens élèves ailleurs ? Le Conseil général, propriétaire des bâtiments ? La Cub, propriétaire du terrain ? La Municipalité, qui a la jouissance des bâtiments ? Je voudrais croire qu’il ne s’agit pas d’une affaire de gros sous, chacun essayant de faire payer l’autre. Mais une réponse rapide s’impose avant que Langevin fasse à nouveau la une des journaux, avec cette fois-ci un drame qui serait le résultat d’une négligence difficilement compréhensible.

Et ce n’est pas fini…

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Cap Léo déménage

17 Août 2010, 19:49pm

Publié par Bernardoc

 Les jeunes testent la pétanque. PHOTO MICHèLE GANET
Les jeunes testent la pétanque. PHOTO MICHèLE GANET

 

   À la rentrée de septembre, Cap Léo quittera ses locaux pour s'installer dans l'ancien collège Paul-Langevin (le temps des travaux de démolition-construction). Et le 25 septembre, le centre organisera un grand vide-greniers à la cité des Pins avec la possibilité de se restaurer en découvrant des produits du terroir.

Sud Ouest 17 août 2010

Et ce n'est pas fini...

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Le deuil de Langevin

29 Juin 2010, 22:25pm

Publié par Bernardoc

  Ca y est, ce vieux Pailleron amianté qui n'a pas reçu une couche de peinture depuis 1972 ferme ses portes. Il a vu défiler pas moins de cinq principaux et une secrétaire. Quatre étaient présents pour la fermeture. 

  Le premier qui prit la parole fut Raymond MALET, qui entonna une chanson de bienvenue, que nous fûmes deux à reprendre : Claudette ROUSSELY (des CEMEA ! ) et moi.

 "Autour d'une table, entre bons amis, qu'il est agréaable d'être réunis, oui, oui, qu'il est agréaable d'être réunis. Bon appétit, merci, et toi aussi."

 Ensuite Jean-Paul JACQUEL, mon prédécesseur prit la parole, puis vint mon tour.Deuil de Langevin 003

 

  Bien entendu, j'avais mis une chemise à fleurs et mes tropéziennes pour être sûr d'être reconnu (lol, comme on dit sur ce médium). Et me voici en train de rappeler que j'avais demandé, au nom de l'EGALITE REPUBLICAINE, la fermeture de ce collège à Pâques 2004, car depuis quatre ans que je me battais avec l'ensemble du personnel pour sa survie, je m'étais enfin rendu compte que je me faisais balader. J'associais Jean-Pierre et Jean-François, mes deux fidèles et compétents adjoints, à ce souvenir.Deuil de Langevin 006

 

  C'était un immense plaisir de voir les sourires des collègues avec qui j'avais travaillé pendant tout ou partie de mes six années et qui étaient ravis de me rencontrer. Quelques absents cependant : Viviane SALVADOR et Jean-Pierre MONTAUBAN, deux de mes "palmés", Marie-Jo CLABE et Nadine COUSSY- CLAVAUD qui devait venir filmer. Un regret aussi de n'avoir pas vu de presse ni de livre d'or ; mais au moins cet article portera témoignage de cette indispensable soirée, que je vais illustrer par quelques sourires :Deuil de Langevin 005

 

Sandrine (infirmière) et Joël (musicien)

 

Deuil de Langevin 015

 

Virginie (AS), Sandrine (bis), Natacha (angliciste) et X

 

Deuil de Langevin 008

 

Non pas la parente d'élève de Zola, mais la prof de gym de Langevin !

 

Deuil de Langevin 016

 

Une partie des Segpa.

 

Deuil de Langevin 017

 

Ces trois là ont profité (comme moi ! ) d'un âge de départ décent à la retraite.

 

Deuil de Langevin 018

 

On les appelait les TOS...

 

Deuil de Langevin 019

 

Jean-Paul (mon prédécesseur) et Jacqueline

 

Deuil de Langevin 025

 

Le plus ancien Principal à la table des ATEC.

 

Deuil de Langevin 028

 

Deus "étrangers" se sont glissés sur cette photo.

 


 

 

Deuil de Langevin 034

 

English teachers.

 

 Les 4ème de Joël ont composé cette chanson sur l'air des Champs Elysées.

 

 

Je m’baladais dans les couloirs du vieux collège Paul Langevin

J’avais envie de musarder et de m’amuser

Pendant toutes ces belles années de notre brillante scolarité

Si l’on n’a pas beaucoup bossé, on a rigolé.

 

A Paul Langevin, à Paul Langevin

Au soleil, sous la pluie, du lundi au vendredi

Nous avons rigolé sans fin

A Paul Langevin.

 

Hier soir j’ai travaillé pour un contrôle qui m’a saoûlé,

Mais je n’voulais pas redoubler, alors j’ai bossé

Le lendemain j’me suis levé, bien habillé et déjeûné

Et j’ai même pas vu passer l’temps, tellement c’était bien.

 

A Paul Langevin, à Paul Langevin

Au soleil, sous la pluie, du lundi au vendredi

Nous avons rigolé sans fin

A Paul Langevin.

 

Ce collège est peut-être vieux mais toujours il fut merveilleux

Et maintenant qu’il va fermer, il va nous manquer.

Tous ces moments qu’on a passés à rigoler, à bavarder

Sur les vieux bancs de la récré, juste après manger.

 

A Paul Langevin, à Paul Langevin

Au soleil, sous la pluie, du lundi au vendredi

Nous avons rigolé sans fin

A Paul Langevin.

 

Je m’baladais dans les couloirs, la tête baissée, toujours en retard,

Comme par hasard il y avait le bazar du matin au soir.

J’arrive en cours, c’est la basse-cour

Et je vais sûrement devenir sourd,

Mais devant toute cette belle ambiance,

Moi je suis en transe.

 

Vieux Paul Langevin, vieux Paul Langevin

Ta peinture défraîchie, tes vieux murs, tes fissures,

Ca va bien nous manquer c’est sûr,

Cher vieux Langevin.

Et ce n'est pas fini...

 

 

 

 

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Albi

1 Mai 2010, 00:56am

Publié par Bernardoc

         Parmi les cadeaux offerts par Langevin pour mon départ en retraite, figurait une Smartbox « Ville et village de charme ». Sur les 65 séjours au choix en France, notre destination fut Albi, préfecture du Tarn et point central de l’Occitanie. Nous avions chois les 26 et 27 avril pour nous y rendre car, cantepauoutre la réservation à l’hôtel Cantepau, nous avions également sollicité le soleil qui était au rendez-vous. Il s’agit d’un hôtel familial et nous y avons été accueillis de façon tout à fait chaleureuse par différents membres de la famille. C’est vraiment une très bonne adresse, et si vos pas vous conduisent à Albi, nous vous le recommandons, mais réservez à l’avance car il est régulièrement complet. En plus, il est bien situé, au calme, à un quart d’heure à pied de la nouvelle ville comme du vieil Alby.

         Voici ci-dessous quelques photos qui illustrent notre séjour. Un seul regret, les « croisières » en gabarre ne commencent pas avant début juin ; notre découverte fut donc essentiellement pédestre, tout en incluant un tour dans le mini-train dont le commentaire enregistré nous révèle un grand nombre de curiosités de la ville.

         Une bonne chose est d’acquérir un « AlbiPass », qui permet de faire des économies si l’on a l’intention de ne pas se contenter de découvertes extérieures.

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Prise du pont des martyrs de la résistance, vue sur le Pont vieux et la cathédrale Ste Cécile.

Albi 044


Une usine hydroélectrique en pleine ville, toujours en activité.

Albi 045

 

L’entrée de la cathédrale (les photos au flash sont interdites à l’intérieur).

Albi 046

 

Le palais de la Berbie, siège du musée Toulouse Lautrec (dont les œuvres avaient été refusées par Paris).

Albi 063

 

Le monument à Lapérouse, originaire d’Albi qui lui a consacré un musée.

D’après ce que nous en avons appris, c’était un grand homme qui est devenu de plus en plus réaliste au cours de son voyage qui s’est terminé tragiquement.

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L’entrée du musée Lapérouse, place Botany Bay, du nom de l’escale australienne qui fut la dernière avant le naufrage.

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La maison du Vieil Alby, typique des constructions que l’on peut retrouver dans les vieux quartiers.

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Le parc Rochegude, envahi par les lycéens, pas sans rappeler le Jardin public avec les lycéens de Montesquieu à Bordeaux.

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Le cloître Saint Salvy, qui n’est plus fréquenté par les moines ou religieuses, mais fort agréable.

 

         Après la journée en Andorre (Smartbox offerte par la mairie), ce fut un plaisant prolongement de la journée du 1er juillet 2009, à laquelle j’avais convié mes anciens collègues, amis et camarades pour fêter ma libération.

Et ce n’est pas fini…

 

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Ghana 1975 -Sénégal 2005

15 Mars 2010, 12:07pm

Publié par Bernardoc

         afrique  Trente ans après, retour en Afrique de l’ouest, à la découverte d’un nouveau pays : le Sénégal. Le cadre était différent : je n’y étais pas pour deux ans, mais pour deux semaines, et dans la cadre du comité de jumelage de Mérignac. En effet, cette ville est jumelée avec Kaolack et a un partenariat avec les îles du Saloum. Ma participation au voyage, outre la découverte de ce pays, avait un but pédagogique : intégrer davantage le collège Paul Langevin à la vie de la commune en lui offrant la possibilité de participer aux échanges avec une des villes jumelles. J’ai donc eu le feu vert de l’Inspecteur d’académie de l’époque, Roger SAVAJOLS, qui était toujours prêt à encourager les initiatives.

        carte-senegal1   Arrivée à Dakar après un vol au cours duquel j’ai pu voir le dernier film de Sembène Ousmane consacré à l’excision (film en wolof, sous-titré en français). Première surprise à l’aéroport : une Chinoise faisait partie de notre groupe et elle fut retenue à la police des frontières jusqu’à ce qu’un de nos contacts allonge le nombre de billets nécessaires pour qu’elle puisse passer. Deuxième surprise en arrivant à l’hôtel : alors que nous étions censés avoir des chambres individuelles, nous nous sommes retrouvés à trois dans la même chambre : Michel VERNEJOUL, le maire de Martignas, un autre membre du comité de jumelage et moi-même. Avec Michel nous encadrions le troisième larron qui n’a pas fermé l’œil de la nuit car apparemment Michel et moi ronflions en alternance. Une chambre fut attribuée à notre « coloc » dès le deuxième soir, mais ce n’était pas évident car il y avait un congrès à Dakar au moment où nous arrivions.

         Après deux jours de visite de la capitale, dont l’île de Gorée où nous accueillit le gardien, ancien combattant aujourd’hui décédé, nous partîmes dans un minibus climatisé vers St Louis, où nous fûmes hébergés à l’hôtel de la poste, celui dans lequel Jean MERMOZ avait sa chambre. Une grosse verrue au milieu de St Louis : le monument aux tirailleurs sénégalais morts au champ d’honneur pour la liberté du colonisateur. Ce monument est en ruines, et son entretien n’est sûrement pas la priorité de l’état sénégalais. Mais pourquoi la France ne contribue-t-elle pas à la restauration de ce monument ?

         Une petite virée au nord nous conduisit au parc national Djoud, un havre pour les innombrables pélicans. La visite se fait en bateau, ce qui nous permet de découvrir les spécificités des flore et faune tropicales.

         Notre voyage vers Kaolack nous fit traverser Touba, ville sainte musulmane dont nous visitâmes la superbe mosquée. A Kaolack, nous fîmes les visites prévues, je pris les contacts nécessaires avec un collège, et nous poursuivîmes vers les îles du Saloum. L’accueil fut excessivement chaleureux (et je ne parle pas du climat !) : ces gens qui n’ont rien sont prêts à tout vous donner. Un collège venait de s’ouvrir : le gouvernement avait nommé les enseignants, mais les parents devaient construire les bâtiments pour abriter les élèves. Il n’y avait pour le moment que les niveaux 6ème et 5ème avec, si je me souviens bien, 56 élèves par division ! Ce collège aussi était très demandeur d’ouverture sur le monde, et je notais soigneusement les coordonnées.

         Le retour vers Dakar, car nous arrivions au terme de notre périple, nous fit traverser Joal-Fadiouth, le village natal de Léopold Sedar Senghor, dans lequel nous fîmes une halte.

         Enfin, retour vers le froid mérignacais, puisque nous étions en novembre. J’approchai différents profs et par différents biais (B2i, français, Printemps des poètes,…) pour les inciter à éveiller nos élèves au contact avec l’Afrique. Rien ! Enfin, si certains aboutissent à Bourran après la fermeture de Langevin, ils pourront toujours prendre le train en marche.

Et ce n’est pas fini…

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La fin d'une belle aventure humaine

8 Décembre 2009, 16:35pm

Publié par Bernardoc


Et oui, même si je pense que je suis resté une année de trop à Langevin, il n’en reste que les bons souvenirs. Je l’ai quitté en même temps que Monique, notre documentaliste ; j’ai utilisé une carte de France pour lui rendre hommage, car partout où elle avait navigué, elle avait monté un CDI.

         Pour moi, il n’y eut pas de discours mais des chansons. En voici une ci-dessous :


   
Monsieur le Principal

 

Monsieur le Principal

On vous chante une lettre

Que vous r’lirez peut-être

Quand vous s’rez au Haillan

 

Depuis six ans déjà,

Vous gérez ce collège

Vous partagez ses peines,

Dirigez ses combats

 

Monsieur le Principal,

Vous avez tant écrit,

Résisté, tempêté,

Pour que cette école vive.

 

Vous avez instauré

Les ateliers lecture

Le Printemps des Poètes

Et les journées du Cesc

 

Nous avons partagé

Chorale et bonnes soirées

Journées banalisées

Et succès au brevet

 

Vos chemises tahitiennes

Nous ont ensoleillés

Vos colères tropicales

Nous ont fait sursauter

 

Nos idées, nos projets

Jamais vous n’étiez contre

Vous rêviez la rencontre

Des pays étrangers

 

Grèves, syndicats, manifs,

Vous portez haut vos convictions

Et tous ici reconnaissons

Comm’ vous êtes réactif

 

Il y a eu des blessures

Et des malentendus

C’est toute une aventure

Qu’ensemble on a vécue

 

Pour toutes les occasions

Où vous nous avez soutenus

Encouragés ou défendus

Soyez remercié.

 

Monsieur le Principal,

On vous donne cette lettre

Que vous r’lirez peut-être

Quand vous s’rez au Haillan.


       Chanté par l’ensemble du personnel sur l’air du Déserteur, cet hommage m’a laissé sans voix. Il paraît qu’en six ans c’était la première fois que je restais silencieux aussi longtemps.  Je peux considérer que ma carrière professionnelle heureuse  s’est arrêtée à ce moment-là, la collusion objective entre la hiérarchie et une forte minorité d’enseignants de Zola m’ayant rendu la vie très difficile pour mes trois dernières années au point que je suis parti avec la haine d’une institution pour laquelle je m’étais battu pendant une quarantaine d’années. J’en ai toujours voulu au « socialiste » Jospin de n’avoir pas pérennisé le Congé de Fin d’Activités, car deux ans plus tôt je serais parti de manière plus apaisée.

 

                   Et ce n’est pas fini…


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La SEGPA

7 Décembre 2009, 23:26pm

Publié par Bernardoc

         Autre particularité de Langevin : la Section des Enseignements Généraux et Professionnels Adaptés, terreur des enseignants du collège qui angoissaient à l’idée d’avoir à dispenser leurs savoirs à ces élèves déshérités, et à la gestion desquels ils n’avaient pas été préparés. Il existe bien une formation volontaire de deux cents heures, le 2C.ASH, qui débouche sur la soutenance d’un mémoire, et qui n’est « récompensée » par rien : aucune reconnaissance financière pour ces collègues qui, en plus de leur temps de travail, se seraient pliés à cette formation. Inutile de dire que, malgré la publicité faite, aucun collègue du collège ne s’est précipité sur cette formation : ils avaient bien trop peur que cela les désigne prioritairement pour enseigner en Segpa !

         Après une année de découverte avec un Directeur-adjoint, fin pédagogue que j’ai pu découvrir lors de la formation des délégués, j’ai eu le bonheur de travailler trois ans avec Jean-François, et après j’ai tenté de maintenir pendant deux ans ce que nous avions bâti ensemble.

         Dès le départ il avait souhaité que je préside un conseil de classe de Segpa, et j’ai donc suivi pendant quatre ans les mêmes élèves depuis la 6ème . Je fus un peu surpris, et Jean-François également, quand je découvris que les bulletins n’avaient pas été remplis. Cela ne se reproduisit plus.

         La présence d’une Segpa au collège a permis de bonnes initiatives pédagogiques, ainsi qu’une osmose avec les autres élèves. On y pratiquait l’intégration partielle de jeunes d’un ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) voisin, mais aussi nous avons, par le biais de la 4AES permis à certains élèves de rejoindre le cycle classique, alors que d’autres attendaient l’orientation post-3ème . De même, alors que certains parents avaient refusé l’orientation en Segpa à l’issue de l’école primaire, ils acceptaient en cours ou à la fin de la 6ème cette orientation car ils ‘étaient rendus compte que les élèves étaient tous traités avec une égale dignité. Je me souviens d’une mère me disant « Laissez-lui sa chance [de passer en 5ème ] » que j’ai réussi à convaincre en lui répliquant que sa chance, c’était justement d’être pris en charge dans une classe à effectif réduit par un maître spécialisé.

         Les enseignants de Segpa disposent chaque semaine d’une réunion de concertation qui est soit incluse dans leur service, soit payée en heures supplémentaires. J’avais connu cela au CETAD de BoraBora (voir plus haut) et c’est vraiment le minimum pour pouvoir travailler en équipe. Ce n’est pas un hasard si le B2i (Brevet Informatique & Internet) était pris en charge collectivement par l’équipe, ce que demandaient les textes officiels, alors qu’au collège on avait plutôt tendance à se reposer sur les professeurs de technologie. Les élèves de Segpa avaient aussi de meilleurs résultats à l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière) que ceux du collège.

         Enfin, la gratitude et la reconnaissance des enseignants faisait plaisir et me confortait dans mon action ; deux témoignages : une collègue qui, à la fin de sa première année est venue me dire : « Monsieur le Principal, vous m’avez réhabilitée », et une autre qui m’a avoué qu’elle avait passé ses six meilleures années professionnelles sous ma direction. J’aurais bien aimé pouvoir en dire autant de mes chefs à moi, mais je suis un doux rêveur.

Et ce n’est pas fini…

 

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Un plus pour Langevin : l'U.P.I.

5 Décembre 2009, 08:06am

Publié par Bernardoc

         UPI : Unité Pédagogique d’Intégration : il s’agit d’un dispositif de taille réduite permettant à des enfants en situation de handicap de poursuivre une scolarité dans le milieu socialisant que constitue le collège.

         Nous avions déjà été sollicités lors de ma troisième année à Goya pour l’ouverture d’une telle structure. Comme ce collège de ZEP me paraissait tellement ouvert, avec sa CPA, sa classe d’accueil habituée à voir défiler chaque année une quinzaine de nationalités différentes, ni Camille ni moi n’avions jugé utile de faire une pression informative sur les personnels. C’était sans compter sur les parents d’élèves ! La Présidente de l’association, qui venait d’adhérer à la FCPE, est montée au créneau, arguant de son statut d’assistante sociale pour effrayer la communauté en disant tout le mal que l’accueil des handicapés pourrait faire au collège. Il faut croire que ses arguments étaient plus percutants que les nôtres puisque la majorité de la communauté éducative se prononça contre l’accueil de cette structure, ce qui fit dire à Chantal C., l’assistante sociale du collège, qu’elle n’avait pas l’impression de faire le même métier que cette mère d’élèves. Heureusement pour nous, le collège Aliénor d’Aquitaine se montra moins réactionnaire, ce qui permit à Maeva d’être accueillie et de s’épanouir pendant un an dans cet établissement.

         Il n’était donc pas question de faire la même erreur à Langevin, et lorsque l’inspecteur me dit : « On va ouvrir une UPI ici car je sais qu’avec toi ça va marcher », nous mîmes tout en œuvre pour réussir cette implantation. Réunion de présentation pour les enseignants et les parents, projections de films aux élèves pour les préparer à côtoyer des élèves différents, rien ne fut laissé au hasard.

A la rentrée, intégration des élèves de l’UPI à l’accueil des 6ème , fréquentation assidue du CDI, participation au journal des collégiens et un prix obtenu, presque incognito, au concours de la Légion d’Honneur. Le seul hic fut l’intégration dans certains cours de Segpa qui eurent l’heur de déplaire à la directrice, mais comme le maître avait mon soutien, l’expérience put être poursuivie.

C’était avec beaucoup de plaisir que j’allais dans leur classe pour découvrir leur implication et leurs réalisations, témoins des bienfaits de ce genre de structure. Mais une fois de plus il a fallu que je m’appuie sur les textes pour maintenir la montée en charge progressive et non le doublement des effectifs en une année comme l’aurait souhaité la hiérarchie.

Et ce n’est pas fini…

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