Nom de dieu ! (bis ?)
Je ne sais pas si c’est en ce nom qu’un certain Jean-Marie VALENTIN (président des Entrepreneurs et Dirigeants chrétiens de Paris) publie une tribune intitulée « En finir avec l’archaïsme du Code du travail » dans Les Echos d’hier. Il s’en prend au contrat de travail qui établit un lien de subordination entre le patron et le salarié, véritable aliénation pour l’homme (il ne parle pas du patron). Il parle d’une approche « entre égaux », d’une légitimité réciproque.
Au nom de la liberté, terme dont il use et abuse, il utilise le mot « collaborateur », terme qui n’existe pas dans le Code du travail, et censé placer tout le monde sur le même plan.
C’est effectivement ce qui serait souhaitable, et le mouvement coopératif prône ce mode de fonctionnement. Mais il y a un aspect que M. Valentin se garde bien d’aborder, c’est le problème de la rémunération ; j’utilise ce terme à dessein puisque le mot « salarié » ne semble pas lui plaire. Si l’on se retrouve sur le même plan, chacun ne devrait-il pas toucher la même somme pour son labeur ? Ne faudrait-il pas se garder des actionnaires qui ne sont là que pour le profit, et redistribuer le capital entre tous les travailleurs, du dirigeant à l’exécutant ? Ne faudrait-il pas avoir une rotation des fonctions au sein de ce qu’il faudrait bien appeler une coopérative, gérée sur la base de : «un homme, une voix » ?
En fait, dans cette tribune, on ne ressent pas vraiment de solidarité, mais un paternalisme qui vise à enfumer les salariés en leur faisant croire que…Non, vraiment, une seule solution pour modifier ces relations, qui sont des rapports de classes, ne l’oublions pas : la lutte syndicale.
Et ce n’est pas fini…