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Le blog de Bernard SARLANDIE

Un 1er mai militant jusqu'au bout.

2 Mai 2017, 13:01pm

Publié par Bernardoc

Ah oui ? Et comment ça ? Eh bien parce qu'il s'est terminé par la projection du DVD La Sociale, que j'attendais depuis un moment et qui n'est arrivé que samedi dernier.

La Sociale, ça vous dit bien quelque chose, non ? Des dizaines de milliers de personnes ont vu ce film depuis l'automne, dans des soirées débats militantes organisées et animées par des syndicalistes : c'est l'histoire de la Sécu, une conquête à défendre et à préserver.

Le film s'ouvre par le témoignage d'un des premiers militants de la sécu, Jolfred FREGONARA, décédé quelques mois plus tard à 97 ans. On le voit aussi intervenir à l'école de formation des cadres de la sécu, à St Étienne, expliquant avec ses tripes l'engagement des militants CGTistes pour mettre en place cette institution, combattue, alors et toujours, par le patronat. Ce vieillard à la voix de jeune homme s'étonne que plusieurs lieux, amphi, labo,...portent le nom de Pierre LAROQUE, le technicien gaulliste qui a mis en place les textes, mais qu'aucune salle ne porte le nom d'Ambroise CROIZAT, le ministre du travail qui a initié la mise en place de la sécu et qui fut baptisé ministre « des travailleurs » lors de ses obsèques en 1951, quand un million de personnes l'ont accompagné au Père-Lachaise. Il se demande avec malice si l'occultation de ce grand ministre ne vient pas du fait qu'il était communiste.

La fille d'Ambroise CROIZAT nous dresse par petites touches successives un portrait de ce père qu'elle vénérait pour sa bonté et sa volonté de vouloir œuvrer au bien des gens.

Une scène est éminemment révélatrice de la compétence de certains de nos gouvernants : celle où M. Rebsamen, éphémère ministre du travail (ou du chômage comme l'indique Wikipédia) pendant quinze mois avoue n'avoir jamais entendu parler de son illustre prédécesseur.

Didactique comme tous les films de Gilles PERRET, le film s'articule autour des interventions de Michel ETIEVENT à Bernard FRIOT, ainsi que de plusieurs universitaires, qui nous éclairent sur les enjeux autour de la sécu.

Je suis un peu déçu de voir que parmi les 18 soutiens divers apportés à la réalisation de ce film ne figure pas La Mutualité Française. Mais peut-être fais-je montre de trop de naïveté en m'étonnant de cela ?

Et ce n'est pas fini...

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