Y a-t-il une ligne insoumise ?
Plusieurs remarques m'ont interrogé cette semaine :
François RUFFIN, insoumis soutenu également par le PCF (ce qui ne fut pas possible dans notre circonscription), déclare (avec lucidité?) : « Je ne nous sens pas prêts à détenir le pouvoir. »
L'explication vient peut-être d'une réflexion de Manuel BOMPARD (ancien tuteur de la section girondine du PG) : « Il faut construire le peuple. »
Donc, en attendant que le peuple soit construit pour accomplir la révolution citoyenne qui amènera la VI° République, on peut voir une députée insoumise défendre les positions du PIR(e), dont les options sont quand même de saper les bases fondatrices de notre République.
Ce mouvement non structuré (gazeux ? Je ne suis pas sûr du terme) est quand même traversé de multiples courants...admis ou condamnés.
Ainsi les Insoumis corses se sont vu vertement tancés pour avoir tenté d'opposer une liste d'union aux listes nationalistes (pas vraiment de gauche si l'on se réfère aux votes de leurs députés). Ceci a d'ailleurs provoqué la naissance d'une pétition insoumise de soutien aux Insoumis corses.
Enfin, la parole du chef qui fustige la séparation du politique et du syndical. Moi qui suis syndiqué depuis plus de 50 ans, et militant politique encarté depuis seulement 2008, je tiens au respect de la charte d'Amiens (1906) qui, pour la crédibilité du syndicat l'a amené à rompre tout lien avec les partis politiques. Ce n'est pas maintenant qu'on va redevenir courroie de transmission.
Ou alors, je n'ai décidément rien compris au film ; ma naïveté ?
Et ce n'est pas fini...