Médicaments : des ruptures de stock en augmentation.
Que faut-il en penser ? Sommes nous vraiment menacés ?
En 2014, 400 ruptures de stocks de médicaments avaient été recensées. En 2017, 538 ruptures de stock ont été comptabilisées. Par ailleurs, un Français sur trois a été confronté à une pénurie de médicament durant les six derniers mois. Une situation inquiétante qui préoccupe de plus en plus les laboratoires pharmaceutiques, qui alertent aujourd’hui les pouvoirs publics.
Ces derniers déplorent la faiblesse de la chaîne d’approvisionnement des produits pharmaceutiques. Ils pointent notamment du doigt le fait que ce sont les vaccins, les médicaments anticancéreux et les antiépileptiques qui pâtissent le plus de ces galères d’approvisionnement. Actuellement, ce sont des produits tels que le Sinemet, un médicament destiné à lutter contre la maladie de Parkinson, ou encore l’amoxicilline qui sont les plus touchés.
Outre l’impact sur la santé des Français, les professionnels du secteur s’inquiètent de l’image que ce phénomène renvoie sur leur image. C’est ce que déplore notamment le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament. Interrogé par Le Figaro, Philippe Lamoureux, le directeur du Leem, explique pourtant que l’idée selon laquelle les ruptures de stock sont de la responsabilité des laboratoires est fausse.
Pour eux, la raison du problème est ailleurs. Aujourd’hui, 60 à 80% des molécules utilisées dans les médicaments sont fabriquées en-dehors de l’Union européenne. Il y a trente ans, seulement 20% de ces molécules étaient fabriquées hors de l’UE. L’approvisionnement de ces molécules prenant plus de temps, la fabrication et la commercialisation des médicaments prend aussi du retard. Pour faire face à ce phénomène, les industriels préconisent de renforcer les obligations de sécurisation des stocks, pour les médicaments prioritaires.
JB Leroux
Et ce n'est pas fini...