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Le blog de Bernard SARLANDIE

Le paradis ?

18 Septembre 2009, 17:09pm

Publié par Bernardoc

         Après cet accueil sympa, il fallait se mettre à la recherche d’un logement. C’est à ce moment-là que l’on me dit qu’une voiture semblait nécessaire sur l’île (qui fait 32 km de tour), surtout avec des enfants car soit on habite à la plage et il faut un véhicule pour venir faire les courses chez le Chinois, soit on habite au village et il faut une voiture pour aller à la plage. Chaperonné par le coordonnateur du CETAD, je fus contraint d’accepter le seul fare qui restait à louer sur l’île, à la pointe Matira. Le hic était que la location était 30% plus chère qu’ailleurs, mais je n’avais pas le choix. Avant de trouver une voiture, j’achetai une Vespa car le collège se trouvait à sept kilomètres.

         La rentrée se déroula bien, l’ambiance semblait bonne et le Principal, qui arrivait des Marquises, accordait d’emblée sa confiance au personnel. C’était un ancien professeur de musique qui menait l’établissement avec la finesse d’un chef d’orchestre. C’est une des personnes qui a confirmé ma volonté de devenir chef d’établissement.

         Ce qui m’a surpris, c’est que je passais d’environ deux cent vingt élèves par an à une quarantaine. L’enseignement se devait donc d’être individualisé et nous validions périodiquement des unités de valeur. Si le cours était le même pour tout le monde au début de l’année, bien vite on arrivait à quatre ou cinq cours différent dans la même classe en fonction de la progression des élèves.

         Dans nos vingt et une heures de travail étaient incluses une heure de travail en commun avec les professeurs d’atelier et une heure de concertation (qui avait du mal à être contenue en deux heures). Les CETAD étaient rudement en avance, même sur les Lycées d’Enseignement Professionnel.

         Nos élèves, issus de la classe de 5ème, passaient, au bout de trois ans, un C.A.D (Certificat d’Aptitude au Développement) ou un C.A.Professionnel au D., option Activités Familiales Artisanales et Touristiques. Cela se traduisit notamment par la construction et la gestion d’un gîte rural…poliment décliné par un Inspecteur de l’Education Nationale qui préféra passer la nuit dans un des trois hôtels quatre étoiles qui existaient sur l’île à l’époque. Mais dans ces hôtels, il retrouvait nos anciens élèves, car l’excellence de notre enseignement étant unanimement reconnu, nous devions résister aux tentatives des hôteliers qui, à partir de Pâques, auraient bien aimé embaucher nos élèves avant la fin de leur cursus et donc l’obtention de leur diplôme.

Et ce n’est pas fini…

 

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