Bientôt les municipales.
Un sondage CSA - réalisé par Internet, du 17 au 21 janvier 2014, sur un échantillon de 1206 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française de 18 ans et plus - pour BFM TV, Orange et Le Figaro, plaçait mercredi dernier la droite en tête des intentions de votes pour les prochaines municipales.
Avec 46% des intentions de votes au premier tour dans les communes de plus de 3 500 habitants, la droite (UMP, UDI, MoDem, Divers droite) devance ainsi la gauche (PS, EELV, PCF, Parti de Gauche, PRG, MRC, Divers Gauche) qui n’enregistre que 41% des suffrages. Le FN compte lui 9% d’électeurs potentiels.
Mais à deux mois des élections, c’est surtout le taux de participation qui semble pêcher. Si 74% des Français disent s’intéresser à la campagne, ils ne sont que 52% à déclarer avoir l’intention d’aller voter.
Et parmi ceux qui vont se déplacer, combien seront-ils à voter blanc ? En effet, comme le déclarait un éditorialiste sur France-Inter la semaine dernière (voir plus haut), la politique devient totalement illisible, et le jeu de certains candidats est surtout de ne pas faire apparaître ces élections comme politiques, alors que, selon moi, c’est bien au niveau de la commune que se situe le premier engagement citoyen, c’est-à-dire Politique (je ne dis pas politicien).
Alors, comment s’y retrouver ? Entre les communes comme la mienne où le Front de Gauche dans son ensemble se présente sur la liste du PS, les communes où un élément du FdG (le plus souvent le PCF) se présente allié avec les socialistes dans le but avoué de sauver des postes, les communes, telle Poitiers où la liste de gauche est menée par EELV avec l’ensemble du FdG (moins le PCF qui part avec le PS) et le NPA, les listes PG/NPA opposées aux listes PS/PCF dans certaines communes de la CUB, les attaques du PS contre les mairies communistes en Seine St Denis, où se situe le débat ? Existe-t-il un clivage visible ? D’autant que, deux mois après, ces alliances vont éclater au moment des élections européennes.
Hier certains fachos réclamaient dans leur manif parisienne la démocratie participative par tirage au sort, comme pour les jurys d’assises : cela éviterait d’avoir à mesurer l’abstention. Mais il faudrait une condition supplémentaire : que ceux qui sont aux affaires puissent être révoqués par un référendum d’initiative populaire, ce qui n’est pas possible actuellement.
Allez, il n’est pas interdit d’«utopier » en dehors du parti !
Et ce n’est pas fini…