Juppé se kouchnérise
Le vice-président de la Communauté Urbaine de Bordeaux a abandonné ses administrés pour aller fêter Noël en terre musulmane. Ce fut l’occasion de moult reportages télévisuels, dans lesquels on a pu voir les soldats se réconforter au champagne tandis que leur ministre (de la défense ?...ou de l’attaque comme Chevènement avait refusé de le devenir à l’époque ? ) se faisait complaisamment filmer en treillis avec le paquetage militaire sur le dos, ce qui n’était pas sans rappeler Kouchner, du temps où il se disait « de gauche », avec son sac de riz sur l’épaule pour les besoins de la photo sur une plage de Somalie.
Lorsque je travaillais à Mérignac, j’allais systématiquement, le dernier week-end d’avril, assister à la cérémonie aux martyrs de la Résistance, victimes de la barbarie nazie. Depuis que je suis élu au Haillan, je me fais un devoir de participer à toutes les commémorations militaires républicaines, même si, le 11 novembre, je participe ensuite aux manifestations pacifistes réclamant la réhabilitation des fusillés pour l’exemple lors de « la grande guerre ».
Normalement, les anciens combattants encore vivants ne devraient pas tarder à disparaître, car le poids des ans se fait chaque année sentir un peu plus. Mais lorsqu’il n’y en aura plus, allons-nous à ce moment-là célébrer les morts en Afghanistan en les déclarant « Mort pour la France » ? Si ce devait être le cas, cela me poserait vraiment problème, car j’ai les plus vives réserves sur la nécessité d’une présence française dans ce pays. Surtout que dans cette guerre, l’on feint de s’étonner chaque fois qu’il y a mort de soldat. Pourtant, le meilleur moyen d’éviter les morts n’est-il pas de ne pas participer à une guerre ?
Les seules troupes qui seraient acceptables dans ce pays pour protéger les civils pris entre les feux des factions rivales seraient les casques bleus de l’ONU, mais en aucune façon les troupes suivistes de l’armée américaine envoyée par Bush lorsqu’il sévissait encore.
Et ce n’est pas fini…