L'armée française et l'Afghanistan.
Depuis l’accroissement vertigineux du nombre de morts au sein des troupes françaises dans ce pays, les haut-gradés de l’armée chargés de la communication au sein de la grande muette nous répétaient tous inlassablement le même discours officiel, à savoir : « les talibans sont aux abois, ils sont complètement désorganisés et c’est pour cela qu’ils changent de tactique et commettent des attentats suicide qui n’ont rien à voir avec leur méthode habituelle ». Tu parles !
Ce matin, sur une chaîne publique, un autre discours a pu être entendu ; j’étais dans un demi-sommeil et je n’ai pas très bien compris de qui il s’agissait, mais visiblement c’était quelqu’un très au fait de la situation. Selon lui, puisque le départ programmé sera effectif d’ici trois ans (après combien de morts supplémentaires d’ici-là ?) les talibans n’ont pas besoin de négocier quoi que ce soit : ils sont prêts à occuper le terrain au fur et à mesure du retrait des troupes occupantes, le régime fantoche de Karzai s’effondrant de lui-même dès que ses tuteurs auront disparu.
A quoi auront donc servi les dix ans d’occupation dans lesquels nous avaient entraînés Chirac et Jospin ? A RIEN, sinon à endeuiller un (trop) grand nombre de familles en France. N’oublions pas que cette attaque était devait débusquer Ben Laden, censé se trouver en Afghanistan. Ben Laden étant maintenant au fond de l'eau (et en plus il était dans un autre pays !), la « mission» est terminée. Donc retrait immédiat, sinon il faudra attendre la victoire du candidat de gauche en mai 2012 pour éviter deux ans de victimes de plus.
Et ce n’est pas fini…