L'impensé inouï du salaire.
C’est le titre de la conférence gesticulée de Franck LEPAGE et Gaël TANGUY consacrée à l’histoire du travail et de la protection sociale. Beaucoup de monde, et contrairement aux autres Mercred !s du Haillan, beaucoup de Haillanais, même s’il restait quelques places dans L’Entrepôt.
La conférence débuta sur une explication : la différence entre le travail subordonné (l’emploi) et le travail libre (le plaisir, mais aussi la maladie, le chômage,…). Des formules choc, comme d’habitude, émaillèrent cette conférence ; En voici une : « trois trotskystes, c’est une scission (ça c’est connu), deux anarchistes, c’est une librairie ».
Le PS (Presque Sarkozyste) en prit pour son grade lors de la lecture de la fiche de paie qui explique tous nos droits et la façon dont ils sont attaqués, en commençant par les méfaits de Rocard.
Vint ensuite un « débat mouvant » sur la phrase : « Les syndicats aujourd’hui sont utiles et efficaces ». Nous étions de part et d’autre de la scène et en fonction des arguments chacun pouvait passer d’un côté à l’autre. Le résultat ne fut pas probant pour les syndicats. Donc, après l’entracte, une histoire du syndicalisme en France fut proposée. Pour les militants, dont je suis, c’était un peu simpl(ist)e, mais après le débat, je pense que cela a pu être très utile à un certain nombre de spectateurs.
Enfin, la fin de la deuxième partie était fondée sur l’analyse de Bernard FRIOT, et la démonstration de l’enfumage dont nous gratifie ce gouvernement concernant les retraites qui coûtent de moins en moins par rapport au PIB. Le Medef a donc gagné, pour le moment, en l’absence du rapport de force que nous n’avons pas été capables de construire. Ce fut illustré par un texte de Denis KESSLER, passé de la Gauche Prolétarienne à la direction du Medef, qui mettait en cause tous les conquis sociaux issus du CNR. Heureusement, le spectacle se terminait par le texte écrit par les survivants pour les 60 ans du CNR, texte que j’avais affiché à l’époque à Langevin, et qui encourage à la lutte et à la résistance pour continuer de faire vivre ces valeurs fondamentales de notre république sociale.
Quelques photos sous le lien :
Et ce n’est pas fini…