L'Irlande touristique
Pendant tout ce trimestre irlandais, j’utilisais mes week-ends pour découvrir un peu le pays. Tantôt je partais vers le nord, tantôt vers le sud. Je ne suis allé à Dublin qu’une seule fois, trois semaines avant mon retour en France, convoqué par le service culturel de l’ambassade qui devait nous donner des tuyaux pour bien remplir notre mission : il y avait comme une petite erreur de timing.
L’Irlande est un pays froid, « à l’abri » du Gulf stream, et le jour de mon voyage à Dublin, il a neigé, ce qui était malgré tout assez rare. Et là, panique générale sur la route. A un moment une voiture était en difficulté ; je m’arrête pratiquement en même temps qu’un Irlandais qui se met à donner des conseils à la conductrice. J’ai écouté ce qu’il lui disait, et je suis bien vite reparti car si elle l’écoutait, on courrait droit au sur-accident.
Mais sinon, le temps fut relativement clément pendant
mes visites. La côte ouest de l’Irlande, face à l’Amérique, est très découpée. Dans le county Clare se dressent face à l’océan les fameuse falaises de Moher, peu éloignées des iles d’Aran (dont j’ignore si elles ont une relation avec l’opéra de Gilbert Bécaud).
Lorsque l’on se promène en dehors des sentiers
battus, avec nos cartes anglaises, il n’est pas évident de se repérer au milieu de ces petits murets de pierres sèches, car lorsque l’on arrive à un croisement, lorsqu’il y a des panneaux indicateurs, ils sont rédigés en…gaëlique, et les noms locaux n’ont absolument rien à voir avec leur traduction anglaise.
Je dormais dans des « Bed and Breakfast », mais comme nous étions en hiver, il n’était pas toujours évident de trouver un lieu ouvert. Et là j’ai découvert quelque chose qui m’a étonné dans un pays d’Europe de l’ouest : on pouvait marchander le coût de la chambre ! J’ai pu être hébergé parfois dans de véritables châteaux qui n’étaient pas sans me rappeler les AJ de Grande Bretagne, avec l’intimité en plus.
Vers le sud, après avoir traversé l’estuaire du fleuve
Shannon, on arrive à Dingle, un doigt qui s’avance dans l’océan atlantique. Là encore des paysages superbes et un col qui s’appelle le ‘Khyber pass’ mais quand même beaucoup plus sûr que le col du même nom au Pakistan.
Et ce n’est pas fini…