La politique du chiffre, c'est fini !
J’en ai fait l’expérience cet après-midi au commissariat dont nous relevons. En tant que mandataire sur Le Haillan du candidat Joël SAINTIER, j’ai reçu un torchon scanné véritablement insultant. Ce document, non signé bien entendu et posté le 16 juin, est arrivé par la poste. Inutile de vous dire que le courageux expéditeur n’avait pas mis non plus son nom sur l’enveloppe !
Selon ma modeste connaissance des subtilités de la langue française, un document non signé et sans nom d’expéditeur s’appelle une « lettre anonyme ».
Le planton du commissariat (dans lequel je n’ai pas trouvé trace de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme) n’était pas de cet avis : d’après lui ce prospectus ordurier n’avait rien d’anonyme, et il m’invitait à faire comme si de rien n’était. Devant mon insistance, je pense qu’il a dû aller consulter un chef car il a fini par m’inscrire sur la liste d’attente.
C’est une policière qui a fini par me recevoir, et là aussi, elle avec son uniforme, elle se la pétait : c’est elle qui savait, moi je n’avais pas le droit de faire de suggestion ou d’hypothèse. J’insistai lourdement sur mon appartenance au Front de Gauche et sur ma volonté de ne pas me laisser intimider par le FN (hélas trop nombreux au Haillan) ou l’UMP, puisque c’était le sens de la main courante que je venais déposer pour prendre date. C’est drôle, mais chaque fois que j’insistai sur mon engagement, j’avais l’impression qu’elle n’appréciait pas. Incapable de reconnaître Jean-Luc MELENCHON sur une photo, elle ne m’a pas cru lorsque je lui ai donné son nom et elle est allée vérifier auprès de son chef elle aussi !
Finalement, j’ai eu un récépissé de déclaration mais avec aucun fait mentionné. J’ai donc été contraint de saisir le Procureur de la République pour qu’il reste quand même une trace visible afin que ce corbeau ne se croit pas tout permis dans l’impunité.
Mais effectivement, plus besoin de faire du chiffre : il ne s’est rien passé au Haillan !
Et ce n’est pas fini…