Oxford
C’était la troisième fois que je m’y rendais. C’était mieux cette fois-ci que la dernière fois, lorsque j’y étais avec des collégiens qui n’en avaient rien à cirer, mais mon meilleur souvenir demeurera toujours ce week-end du printemps de 1972, quand j’avais été invité par Pete BUTLER, un ancien élève d’Adams’ Grammar School, qui était Président de son collège et qui fêtait son vingtième anniversaire. J’avais vraiment senti la vie universitaire à ce moment-là, si différent de ce que nous avions en France, ne serait-ce que par le cadre, mais différent également des autres universités britanniques, ce qui a fait dire à un autre de mes anciens élèves, étudiant dans une autre université : « Mais dis-moi, Pete, il vous arrive de travailler ici ? » J’ai souvenir d’un samedi passé à tenter de faire descendre une barge le long d’un canal qui ne fut pas triste. But that’s memories, let’s go back to the present.
Le mercredi entier fut donc consacré à la visite de la ville, après un bref mais complet historique narré par Caroline dans le car qui nous y emmenait. La ville est donc centrée autour de son université, répartie entre plusieurs dizaines de « colleges », tous mixtes depuis peu. Nous commençâmes par la bibliothèque de Bodley à l’architecture qui
tranchait avec le gothique de la plupart des bâtiments historiques, puis nous fîmes une courte marche qui nous conduisit jusqu’au pub (le moins typique de tous ceux que nous avons visités) après avoir pu admirer leur pont des soupirs.
L’après-midi était consacré à la visite de Christchurch College, qui se développe, comme tous les autres, autour
d’un « quadrangle », une cour rectangulaire recouverte d’une immense pelouse « anglaise ». Nous avons été éblouis devant l’immense salle à manger des étudiants et des maîtres, qui cependant me rappelait furieusement celle d’Adams’ Grammar School : mêmes tables de bois, même disposition des maîtres sur une estrade face aux, étudiants même si la taille était plus modeste à Newport.
Comme ma carte Visa n’avait pas fonctionné dans une librairie où je faisais l’acquisition d’aimants citant des injures shakespeariennes (alors que je n’avais eu aucun problème la veille au soir chez Harrods), je me dis qu’il serait bon d’avoir de l’argent liquide pour le cas où cela se reproduirait. Je me rendis donc, un peu avant dix-neuf heures à un distributeur Barclays qui me dit de reprendre ma carte, qu’elle ne fonctionnait pas dans ce distributeur. Le hic, c’est qu’elle n’est jamais ressortie !
Et ce n’est pas fini…