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Le blog de Bernard SARLANDIE

Tulla

16 Février 2010, 07:34am

Publié par Bernardoc

         Il était prévu que je fasse du covoiturage avec John, un collègue qui habitait non loin de chez moi. Nous alternions donc les semaines avec nos voitures respectives pour aller à l’école, en faisant un détour pour déposer son bébé chez une nounou. Les voitures japonaises avaient déjà envahi l’Irlande, mais John a beaucoup apprécié la Samba et sa maniabilité. J’ai fait deux découvertes concernant la circulation automobile en Irlande : d’abord, la plupart du temps il faut se garer pour se croiser, ensuite tout le monde se salue. J’ai eu l’occasion de prendre des gens en stop ; là aussi ce fut marrant. Une fois j’ai eu du mal à faire comprendre à l’auto-stoppeur qu’il fallait qu’il monte de l’autre côté, et pas à ma place (qui était effectivement la place habituel d’un passager britannique) et ensuite, que la ceinture ne se passait pas autour du cou, mais sur la poitrine ! Une autre fois, un Irlandais, qui s’était bien rendu compte que je ne pilotais pas une voiture britannique, me demanda si j’étais allemand. J’essayais de lui expliquer où se trouvait la France, j’avais cru réussir jusqu’au moment où, descendant de la voiture, il me déclara : « Quand je vais dire à ma famille que j’ai été pris par un Allemand… ». Lorsque je racontais ces anecdotes à l’école, mes collègues me disaient : « Heureusement que c’est toi Bernard qui nous raconte ça, sinon on aurait pu croire que c’était une blague anglaise » (les Irlandais pour les Anglais sont comme les Belges pour nous, ou pour Coluche).

         images-copie-15images-copie-18Tulla, comme les autres villages d’Irlande, abritait un grand nombreimages-copie-20 de maisons multicolores, soit par leurs murs, soit par leurs huisseries. L’école était mixte, bien entendu catholique ; j’ai pu voir des brigades de curés et bonnes sœurs venir pour susciter des vocations. En ce jour où les évêques d’Irlande sont convoqués au Vatican, je ne vais pas échafauder des hypothèses sur la façon dont ces missionnaires s’y prenaient.

L’école ne comportait pas de demi-pension. Tandis que les enseignants mangeaient leurs sandwiches dans la salle des profs, je pouvais observer les élèves dévorer les leurs et boire leur thé en un quart d’heure, afin de se précipiter pour une pratique sportive les vingt-cinq minutes restantes.

Et ce n’est pas fini…

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