Un phare du XX° siècle.
Comme je l’ai écrit hier, j’ai appris la mort de Nelson MANDELA en attendant le tram place Pey-Berland après une conférence sur la laïcité. J’avais ironisé sur un numéro de L’Huma dimanche de juin dernier qui avait consacré tout un dossier nécrologique à « Madiba ». Je suppose que maintenant ils vont sortir un numéro spécial qui reprendra les (bons) articles d’il y a six mois.
Que rajouter à tout ce qu’on entend depuis la nuit dernière ? On ne peut que se sentir extrêmement humble et modeste devant ce géant avec qui le XX° siècle disparaît pour de bon. 27 ans en prison, déclaré terroriste par Reagan et Thatcher (entre autres), et une fois libéré, il refuse toute idée de vengeance, ou même de revanche, mais déploie une volonté d’unifier un peuple, le peuple de son pays avec toutes ses composantes.
Ce pays, sous le joug brutal de l’apartheid depuis des décennies, avait tous les risques de sombrer dans le chaos. Mais grâce à la force persuasive de son leader, l’ANC a fini par se ranger derrière la charismatique figure de celui qui n’était pas encore prix Nobel de la paix (et rien à voir avec Obama !) pour que la transition s’opère de manière réfléchie…et efficace, contrairement à ce qui s’était passé au Zimbabwe. La maturité politique de Mandela se révéla à nouveau lorsqu’il décida de ne pas se représenter, après avoir mis le pays sur les bons rails. Et je rejoins ici la conférence de jeudi soir : « c’est parce que nous sommes différents que nous devons avoir l’égalité des droits. »
Maintenant reste à parfaire ce qui est en route en luttant contre la violence sociale qui malheureusement a parfois (souvent ?) remplacé la violence raciale.
Néanmoins, merci, Monsieur MANDELA, enkosi Madiba.
Et ce n’est pas fini…