Hommage à Manuel VALLS.
Notre premier ministre subit en ce moment des critiques venant non seulement de la droite officielle, mais également de son propre parti. Pourtant, il reste tête haute (d’autres rajoutaient mains propres, ou droit dans [leurs] bottes) et continue fièrement d’imposer sa méthode de gouvernement. Si je dis « imposer », c’est parce qu’avec les 5% qu’il avait obtenus lors des primaires socialistes (deux millions de votants), il partait avec un handicap certain, car n’oublions pas que le score du président actuel (le triomphateur des primaires) était bien plus réduit que celui du Président Chirac avec son score bananier.
Manuel VALLS tient donc sa légitimité par délégation du président de la République qui a reconnu en lui un authentique représentant de la démocratie représentative. En plus, c’est un bon père, qui n’hésite pas, malgré les lourdes charges de sa tâche, à accompagner ses fils à un match de football à Berlin, l’occasion pour eux de pratiquer une langue étrangère. N’est-ce pas ainsi que l’on forge l’esprit européen, si utile pour pouvoir expliquer ensuite aux béotiens que nous sommes les arcanes de la politique menée ?
De plus, notre premier ministre n’hésite pas à utiliser l’article 49.3 de la constitution de la V° République, prouvant ainsi sa force de caractère, qui nous a cruellement fait défaut lors de la précédente mandature, le premier ministre de Sarkozy n’ayant jamais osé utiliser cette procédure. Il faut dire qu’il appliquait la politique pour laquelle il avait été élu, et donc aucun souci de mise en minorité ;
A l’assemblée (puisque le PS après son manque de réussite aux municipales a perdu la majorité au sénat) certains députés qui se réclament du socialisme font mine de ne pas approuver la politique menée par le parti auquel ils adhèrent. Pour la deuxième fois, ils vont avoir la possibilité de le dire, mais Monsieur le premier Ministre, n’ayez crainte, ils seront derrière vous et ils feront tout pour que vous restiez à ce poste jusqu’en 2017. C’est vous qui avez raison : c’est ainsi qu’on mène les hommes !
Toutefois, je ne pense pas comme vous, et ce ne sera pas la peine dans deux ans de faire appel à mon suffrage, sous prétexte de vote utile : au deuxième tour, je n’irai pas choisir entre la peste et le choléra. Je suis retraité depuis 2009 et ma condition a empiré depuis 2012. Et pour cela aussi je vous dois beaucoup.
Et ce n’est pas fini…