C’est beau le service public.
Ce matin, je suis allé à la gare de Caudéran-Mérignac pour acheter des billets. Comme d’habitude, des voyageurs potentiels se succédaient sans discontinuer aux deux guichets ouverts. Et fort peu utilisaient l’automate mis à disposition du public. Il est vrai qu’il est tellement plus agréable de s’adresser à une personne aimable, serviable et de bon conseil lorsqu’on a un voyage à préparer.
J’avais regardé les horaires et les prix sur internet, et je savais à quoi m’attendre, mais je devais également renouveler ma carte de vieux, ce qui fut fait en même temps et aux mêmes conditions que sur internet. Mais contrairement à ce qui m’avait été proposé lors de mes recherches informatiques, la guichetière ne m’a pas proposé un voyage en car, presque trois fois plus long et moins de deux fois moins cher. En effet, si je viens prendre un billet de train, c’est pour avoir un certain confort de voyage, pouvoir me dégourdir les jambes et pouvoir me rendre à Paris relativement rapidement. Que le service public de la SNCF, en voie de de démantèlement et de privatisation puisse proposer une concurrence routière est non seulement une aberration écologique, mais aussi une aberration commerciale.
Je suis décidément un incorrigible archéo, qui continue de penser que les conquêtes du Front populaire, poursuivies et augmentées après le barbare épisode nazi sur les recommandations du Conseil national de la Résistance, ouvraient vraiment la voie vers « Les jours heureux ».
Vivement que la gauche arrive au pouvoir !
Et ce n’est pas fini…