L'enfumage continue !
Et le service public de l'audiovisuel est largement mis à contribution. Hier soir j'ai bondi devant mon poste lorsque les experts journalistiques expliquaient comment le gouvernement allait être obligé de trouver quelques milliards pour payer l'indexation des retraites. Mais de qui se moque-t-on ? Ne dit-on pas que gouverner, c'est prévoir ? Alors pourquoi cela n'a-t-il pas été prévu ? Serait-ce parce que les vieux sont une variable d'ajustement ? Ils ont pourtant montré en descendant à plusieurs dizaines de milliers dans les rues (et je ne parle pas des gilets jaunes qui viennent rarement dans les manifs unitaires de vieux, surtout qu'ils risquent d'y voir des drapeaux syndicaux – quelle horreur ! ) de nombreuses fois qu'ils n'allaient pas se laisser mettre au placard sans résister.
Et pourtant, c'est bien modeste ce qu'ils demandent : cela s'appelle la justice. Ils ont bossé pendant à peu près quatre décennies et n'admettent pas de voir que leur pension reste au même niveau tout le temps. N'oublions pas qu'il y a des dépenses contraintes qui ne cessent d'augmenter, poussant chaque jour davantage de nos vieux vers la misère. N'oublions pas ces paroles d'une fameuse chanson, Le triomphe de l'anarchie :
C'est reculer que d'être stationnaire
On le devient de trop philosopher
Debout, debout, vieux révolutionnaire
Et l'anarchie enfin va triompher.
Rappelons-nous, il n'y a pas si longtemps, les pensions étaient indexées sur les salaires ; puis ce fut sur le coût de la vie, jusqu'à ce que Sarkozy, Hollande et Macron décident de reculer la revalorisation chaque année, jusqu'à simplement tout geler.
Bon, heureusement que les vieux vont devenir plus nombreux que les petits jeunes macronistes béats devant ce président et qu'ils savent encore utiliser un bulletin de vote.
Et ce n'est pas fini...