Pour une information éducatrice.
Les patrons ont eu gain de cause, mais pas qu'eux. On nous gave depuis des semaines de l'annulation de « charges », de défiscalisation des primes, voire des heures sup'.
Ce n'est pas nouveau, déjà Sarkozy avait utilisé cette méthode avec sa formule « travailler plus pour gagner plus », ce qui confirme bien que ce gouvernement n'est ni de gauche, ni de gauche, ce qui est un euphémisme car pour moi il s'agit d'un gouvernement de droite extrême (attention, je n'ai pas écrit extrême droite).
Déjà il est important d'apporter une correction sémantique : il ne s'agit pas de « charges », mais de « cotisations » sociales, qui font partie intégrante du salaire. Donc si l'on supprime les « charges », il s'agit en fait d'une baisse de salaire déguisée.
Mais à quoi servent donc ces « charges » ? Principalement à alimenter la sécurité sociale, c'est à dire, entre autres, l'assurance maladie et la future retraite. Il serait donc important de dire clairement que quand on supprime ces « charges », on choisit délibérément de creuser le fameux « trou de la sécu ». Nous aurions ainsi droit à une information honnête qui amènerait peut-être les salariés à réfléchir et à se battre davantage pour cette part de salaire socialisé.
Les personnels hospitaliers dans leur majorité l'ont bien compris, qui refusent les primes et demandent une revalorisation de leurs salaires à hauteur de l'engagement qu'on exige d'eux, et qu'à l'instar des enseignants ils sont prêts à assumer avec une extrême bonne volonté.
Alors, mesdames et messieurs des médias, cessez d'être les porte-voix du gouvernement et présentez honnêtement les faits dans leur totalité, sans en occulter une grande partie.
Et ce n'est pas fini...