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Le blog de Bernard SARLANDIE

Quitte à passer pour un radoteur...

12 Février 2021, 09:26am

Publié par Bernardoc

La volonté de permettre l'école à la maison seulement après autorisation préalable vient d'être retoquée à l'assemblée.

Pourtant, s'il y a bien quelque chose d'important pour l'unité de notre République Laïque et Sociale, c'est bien son école, même si on n'a pas réussi à créer le Grand SPULEN (Service Public Unifié et Laïque d'Education Nationale) qu'on aurait réussi en nationalisant toutes les officines privées, bien entendu sans indemnité ni rachat. En effet, l'école publique est vraiment la seule qui permette de lutter contre le « séparatisme » ; c'est le véritable creuset qui permet de former des citoyens éclairés.

Les écoles privées, chantres du « séparatisme » sont une première attaque contre cette unité nationale. Et dire qu'en plus nous les finançons par nos impôts.

Mais il y a pire : l'école à la maison. Comment peut-on espérer former des citoyens en privant les jeunes du nécessaire brassage entre les différentes classes sociales dont ils sont issus ? Quelle vision de la vraie vie auront-ils entre papa et maman ? Quelle discipline pourront-ils acquérir ? Sûrement qu'on ne les trouvera pas parmi les leaders syndicaux le jour où ils seront amenés à travailler dans une entreprise (avant de se proclamer « autoentrepreneur »?).

J'ai dirigé pendant six ans un collège situé en Zone Urbaine Sensible, avec une équipe de profs remarquable. J'ai découvert que j'avais parmi les élèves les filles d'un représentant du Medef, que j'affrontais avec une autre casquette dans d'autres instances. Un jour il m'a dit qu'ils avaient déménagé et qu'ils ne dépendaient plus de mon secteur de recrutement, mais qu'il était hors de question qu'ils changent leurs filles de collège, car je transmettais de grandes valeurs. La FCPE locale (de gauche et non infiltrée à l'époque) me disait à peu près la même chose. Et quand un Inspecteur d'Académie m'encourageait à continuer mon action parce que j'étais un grand défenseur de l'école publique, je me disais que décidément on ne faisait pas mieux que cette école.

Et ce n'est pas fini...

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