« Ces parents qui pourrissent la vie des profs. »
C'était le titre d'un article de marianne.fr hier.
Heureusement qu'il ne faut pas généraliser, mais hélas, cela arrive. Dans le dernier établissement que j'ai dirigé avant de prendre ma retraite, plusieurs fois certains collègues qui avaient fait une remarque dans le carnet de correspondance de l'élève venaient me montrer la réponse peu amène, à la limite de la courtoisie, pour ne pas dire insultante, des parents. Au bout de la troisième occurrence j'ai préparé une circulaire ; seules la date et ma signature étaient manuscrites, ainsi que le nom et la classe de l'élève.
Cette circulaire disait en substance que, si les parents étaient en désaccord avec nos méthodes éducatives, ils pouvaient changer leur enfant de collège et que je ferai tout pour les aider à obtenir cette nouvelle affectation. Cela suffisait à les ramener à des rapports moins agressifs.
Ils avaient également remarqué que je leur donnais toute la place qui leur était dévolue en conseil de classe, comme aux délégués élèves, et pas seulement cinq minutes à la fin parce qu'il y avait un autre conseil à la suite. C'était parfois difficile, car certains parents n'étaient intéressés que par leur enfant et une année j'avais dû prévenir le conseil local de parents d'élèves que je n'accepterai pas un de leur délégués l'année suivante pour cause de propos déplacés.
En fait il faut que chacun apprenne à ne pas avoir peur de l'autre. Une formation des délégués élèves qui associerait tous les membres de la communauté éducative pourrait servir à (re)tisser des liens trop souvent distendus.
Et ce n'est pas fini...