Le grand bond en arrière.
Faisant fi des ministres de son gouvernement, Mac-Kinsey-ron annonce lui-même la destruction de l'enseignement professionnel qui touche, rappelons-le, un tiers des lycéens. Mais que connaît-il de ce milieu, lui qui est né avec une cuillère d'argent dans la bouche et n'a fréquenté que les boîtes à curé ? Pourtant, nous en avons sauvé des élèves, rejetés par l'enseignement « traditionnel ». Lorsque j'étais Principal, j'expliquais aux collègues qui se débarrassaient des élèves gênants en les « orientant » vers l'enseignement professionnel avec un dossier du style : « Elève nul, fera un excellent élève de CET/LEP/LP » comment nous les aidions à se reconstruire et à reprendre confiance en eux. A cette époque-là, des cours sur la législation du travail les armaient aussi pour affronter le patronat.
J'ai entendu la secrétaire d'Etat en charge à midi (qu'est-ce qu'elle parle mal !), déplorant le nombre d'abandons en cours d'études et le faible taux de réussite au bac. Mais rappelons un point d'histoire : le bac pro devait se préparer en deux ans après le BEP. Or, pour cause d'économies, on a supprimé une année d'études et donc le bac pro est censé être passé trois ans après la 3ème. Les syndicats avaient déploré ce nouveau système, rendant le bac inatteignable pour beaucoup d'élèves, la plupart en difficultés scolaires au départ, d'où les cycles de 2 x 2 ans.
Et je viens d'entendre l'histoire du pacte pour les PLP : il serait temps que les ministres redescendent sur terre et s'entourent de praticiens qui connaissent ce dont ils parlent. Mais effectivement, écouter n'est pas dans l'ADN de ce gouvernement. Pardon, il écoutent les ordres de ceux qui l'ont mis en place : les magnats de la finance.
Et ce n'est pas fini...