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Le blog de Bernard SARLANDIE

Chef !...

26 Octobre 2009, 11:17am

Publié par Bernardoc

        J’obtins donc un rendez-vous au ministère avec, me semble-t-il, quelqu’un qui est depuis devenu Inspecteur Général de l’Administration de l’Education Nationale. J’ai même négocié la date, car sinon je faisais deux voyages à Paris dans la même semaine. Entrevue chaleureuse et empathique au cours de laquelle j’ai vraiment eu l’impression de ne pas être qu’un « numen ». Je repartis donc à Goya plein d’espoir.

         Avril arrive : catastrophe : maintien sur le même poste. Je sollicitais alors un rendez-vous au rectorat afin de demander à rejoindre mon corps précédent, celui des CPE. Stupeur chez mes interlocutrices, la Directrice des Ressources Humaines et la Directrice des Personnels de Direction. Je leur expliquai que comme on m’interdisait de muter, je ne pouvais pas être promu et qu’un CPE Hors Classe avait un indice supérieur de 50 points au mien, et qu’en plus il pouvait bénéficier d’une Cessation Progressive d’Activité. La conclusion de cet entretien fut que je « déprimais professionnellement ».

         Dernier conseil d’administration à Goya : je vote contre les propositions du Chef et avance d’autres arguments pour je ne sais plus quel sujet. Jean-Pierre, furieux, m’ordonne de venir le voir dans son bureau le lendemain pour m’être les choses au point. Le lendemain, il me dit que lorsque les choses ne vont pas, on en discute avant de façon à présenter une unité au CA. Je lui confirme mon accord sur ce mode de gestion mais lui fait remarquer, exemple à l’appui, que depuis plusieurs années mettre le feu (au sens figuré quand même) dans son bahut était le meilleur moyen d’être muté/promu. Nous en restons là.

         Deux ou trois jours plus tard, coup de téléphone du rectorat à 9 heures du matin pour m’annoncer que le poste du collège Victor Louis de Talence se libère. Je réponds qu’il ne m’intéresse pas car le logement est trop petit. Mais cet appel m’a occupé une bonne partie de la journée. Le ministère s’était étonné auprès du rectorat de mon maintien pour la septième année consécutive, et donc le rectorat bougeait enfin. Donc en fin de journée, je rappelais pour dire que j’acceptai le poste.

         Quelques jours plus tard, coup de téléphone de Jean-Paul JACQUEL, Principal du collège Paul Langevin de Mérignac, qui souhaitait parler à Jean-Pierre. Je supposais qu’il s’agissait de l’AROEVEN, car tous les deux étaient à l’époque membres du conseil d’administration. Jean-Pierre étant absent, on me repasse Jean-Paul qui finit par me dire que j’étais son successeur à Langevin, lui partant pour Victor Louis. Les premiers à qui j’annonçais la bonne nouvelle furent Jean-Pierre et Nicole, et lors du dernier conseil de classe du trimestre, deux jours plus tard, ce fut ma conclusion. Lourd silence, personne ne bougeait. Un collègue, au bout d’un moment, se fit le porte-parole des participants : « C’est une très bonne nouvelle pour vous, mais c’est une très mauvaise nouvelle pour Goya ! ».

         Nicole fit le nécessaire pour m’inclure dans les cadeaux des partants. Au bout de deux jours elle me dit le matin : nous en sommes à telle somme, réfléchis ! En fin de matinée, elle m’annonçait que la somme avait doublé.

         Le pot de départ fut une occasion mémorable ; nous avions trois stagiaires cette année-là qui nous ont gratifié de saynètes théâtrales humoristiques, et comme d’habitude, cette réunion rassemblait l’ensemble des personnels. C’est avec grand plaisir que j’en ai retrouvé une délégation neuf ans plus tard lors de mon départ en retraite.

Et ce n’est pas fini… 

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