Rentrée des parents (2).
1993 : rentrée dans un collège ZEP : pas de fédération de parents implantée, de la peine à recruter pour le CA. Il faudra aller les chercher dans les écoles primaires, leur expliquer le fonctionnement d’un collège et le rôle qu’ils peuvent (doivent ?) y tenir. Au bout de deux ans se monte un conseil local, présidé par une assistante sociale, et sa première victoire fut de refuser l’implantation d’une UPI (Unité Pédagogique d’Intégration – les ULIS de maintenant) dans le collège. Chantal, notre AS, nous a dit qu’elle n’avait pas l’impression de faire le même métier que cette mère d’élève. Les années passant, la population a évolué et le dernier président du conseil local est venu avec plaisir à mon départ en retraite neuf ans plus tard.
Principal à Mérignac : certains membres du conseil local voulaient d’abord casser du Principal. Là aussi, après quelques années, règlement de compte au sein de l’instance et éviction des antis, ce qui a permis une excellente coopération avec les parents représentatifs. Particularité : comme le turc langue d’origine était enseigné dans ce collège, j’ai reçu une lettre-questionnaire de l’association des parents turcs, me demandant si j’avais une explication au fait que leurs enfants réussissaient bien au primaire, moins bien au collège et très peu intégraient le lycée. Mes propositions pour essayer de changer cela n’ont pas dû leur plaire car je n’ai plus jamais entendu parler d’eux.
Fin de carrière au Haillan : là aussi, j’ai dit que j’appliquerai la loi, et qu’il n’y aurait pas de « pré-conseil » de classe excluant parents et élèves. Et en plus ils n’étaient pas relégués en fin de conseil, dans la hâte, ce qui leur permettait de s’exprimer « normalement ». J’étais étonné la dernière année de voir la façon dont certains parents s’adressaient par écrit aux enseignants, et chaque fois j’envoyais une circulaire aux parents pour leur rappeler les règles de courtoisie et la politique éducative que nous essayions de mener. Le bouquet fut au début des vacances 2009, où une mère d’élève a débarqué avec un huissier pour consulter le dossier de son enfant.
Il était décidément temps que je m’arrête.
Et ce n’est pas fini…