Syndicalisme étudiant.
Lorsque j'étais étudiant (vers la fin des années '60), l'Unef n'était déjà plus le seul syndicat, elle était concurrencée par la Fnef (droite), mais elle était encore majoritaire, ce qui n'est plus le cas. D'aucuns ont déploré qu'elle se fasse représenter par des étudiantes mettant en avant leurs convictions religieuses de façon ostentatoire. Les cathos du PSU étaient moins tapageurs à l'époque. Maintenant c'est la Fage qui est le syndicat majoritaire et qui, vu de l'extérieur, me paraît faire son boulot corporatiste. Quant à l'Unef, son avenir est aussi brillant que le fut celui de la Mnef.
Il y a environ deux ans, j'allais à une réunion à la Bourse du Travail et le hall était occupé par le congrès fondateur d'un nouveau syndicat, la Fédération Syndicale Etudiante. Je pensais qu'il s'agissait d'une scission de gauche d'anciens militants de l'Unef, lassés de ses compro/soumissions. Si l'on peut regretter l'émiettement syndical, si dommageable, faire revenir un syndicat de gauche au sein de l'université pouvait cependant être acceptable. Il aurait pu être universaliste et laisser de côté décolonialisme et fantasmes « racisés ». Or je viens de voir la composition du bureau élu (?) le mois dernier. Apparemment la secrétaire générale n'hésite pas à twitter ce genre de messages : « Je m'en fiche de notre Dame de Paris car je m'en fiche de l'histoire de France » ou bien « On devrait gazer tous les blancs cette sous race ». Une autre membre du bureau (avec deux membres masculins sur sept) est chargée des « oppressions systémiques ».
C'est bien que la CGT ait proposé son accueil à des étudiants, mais dommage qu'il en soit sorti des responsables avec lesquels il me semble que nous avons quand même nous, de la grande maison, quelques différences.
Si Campus Vox, média de la « conservatosphère » (donc pas encore de la fachosphère?) ment, je suis prêt à retirer ce billet.
Et ce n'est pas fini...