La santé chez les enseignants
Lorsque j’étais étudiant, pour pouvoir s’inscrire au Capes, il fallait fournir un certificat médical délivré par un médecin agréé, attestant que l’on n’était pas atteint d’une maladie incurable et que l’on était apte à intégrer la fonction publique d’état.
Quelques années plus tard, ce certificat était demandé après la réussite au concours théorique. Je fus dans ce cas-là ; nous étions en 1974.
VSNA au Ghana, j’eus droit à deux visites : une avant mon départ et une à ma « démobilisation » : l’armée voulait se couvrir.
Lors de mon premier poste, j’eus droit à une radio pulmonaire en 1978. Et ce fut tout !
Les personnels techniques, en intégrant les collectivités territoriales, auront au moins gagné la prise en compte de leur surveillance médicale par la médecine du travail, sans compter la participation de l’employeur à la souscription de la mutuelle complémentaire santé, la MGEN pour la majorité d’entre eux.
Mais, deux ans avant le départ en retraite, une enquête est faite auprès des personnels du ministère de l’éducation nationale pour connaître les contacts avec l’amiante que nous aurions pu avoir au cours de notre carrière. J’ai dû lourdement insister pour obtenir le retour de cette enquête, et j’obtins des réponses alambiquées jusqu’au résultat final : « vous n’avez pas été en contact de façon dangereuse avec l’amiante. » J’ai quand même des doutes (comme j’en avais eu pour l’enquête de la Halde concernant les discriminations dont j’ai été victime) sur le sérieux de cette enquête, quand on sait que les bâtiments dans lesquels j’ai travaillé ont été depuis restructurés, et donc désamiantés, ou détruits (je pense notamment à « mon » préfabriqué du LEP de Blanquefort. Mais j’ai eu une réponse : l’état est couvert : circulez, y a rien à voir.
Et ce n’est pas fini…