Nous sommes 13,5 millions.
Revalorisation très faible des pensions de base, gel des retraites complémentaires, fiscalisation des majorations : 2014 sera une année de vaches maigres pour les retraités français.
Plusieurs mesures prises par l'exécutif et les « partenaires » sociaux l'an passé vont en effet affecter le niveau de nos pensions. Tout d'abord, la contre-réforme des retraites, adoptée en décembre dernier, prévoit de repousser la revalorisation automatique des pensions sur l'inflation au 1er octobre 2014, contre le 1er avril habituellement. N’oublions pas que jusqu’en 2008, c’est au 1er janvier que les pensions étaient revalorisées !
Ce gel supplémentaire de six mois, qui doit permettre d'économiser 600 à 800 millions d'euros cette année, ne concernerait pas les plus modestes, bénéficiaires du minimum vieillesse, qui auront, peut-être (n’oublions pas d’où vient la promesse !) une double revalorisation, au 1er avril et au 1er octobre.
En outre, la revalorisation des pensions de base qui interviendra en octobre, si elle se produit, car la confiance en nos politiques permet d’en douter, sera probablement très faible. Le calcul sera fait à partir de la prévision actualisée d'inflation pour 2014, que Bercy dévoilera fin septembre. Mais on sait d'ores et déjà que la revalorisation sera amputée de l'inflation pour 2013, qui s'est avérée moins forte que prévu : +0,7% au lieu de +1,75%.
Autre mauvaise nouvelle: les pensions complémentaires sont gelées cette année. Les fonctionnaires ne sont pas concernés par cela, mais comme les autres ils seront concernés par l’inclusion des bonifications pour familles nombreuses dans les revenus, ce qui risque de conduire un certain nombre de foyers à une augmentation substantielle d’impôts. Mais qu’on se tranquillise, nos ministres millionaires ne seront pas affectés par cette mesure.
Ça me rappelle une phrase que j’ai partagée sur FB : « Les Enfoirés, cette émission où des milliardaires demandent à des Smicards de subventionner des Rmistes ».
Et ce n’est pas fini…