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Le blog de Bernard SARLANDIE

retraites

CONSEIL D’ORIENTATION DES RETRAITES

16 Février 2021, 17:13pm

Publié par Bernardoc

Séance plénière du 11 février 2021

«Inégalités et évolutions récentes de l’espérance de vie»

 

L’espérance de vie est un élément important pour le débat sur les retraites, qu’il s’agisse de projeter les dépenses des régimes de retraite ou de comparer la durée de retraite des générations successives. Alors que l’INSEE s’apprête à réaliser de nouvelles projections démographiques, la poursuite de la progression de l’espérance de vie est questionnée par le ralentissement de son rythme de croissance depuis quelques années et la crise sanitaire actuelle. Par ailleurs, des études récentes apportent un éclairage nouveau sur les inégalités d’espérance de vie.

  1. Les inégalités d’espérance de vie selon le niveau social sont très significatives

    Quelle est l’importance des inégalités d’espérance de vie?

    Une personne vit d’autant plus longtemps qu’elle appartient à une catégorie socioprofessionnelle élevée, qu’elle est diplômée ou qu’elle dispose d’un niveau de vie élevé, les écarts étant plus marqués parmi les hommes que parmi les femmes. Les écarts d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers s’élèvent à 6ans pour les hommes, 3 ans pour les femmes. Les écarts entre diplômés du supérieur et non diplômés sont comparables : 7 ans ½ pour les hommes et 4 ans pour les femmes. Les écarts selon le niveau de vie entre les 5% les plus pauvres et les 5% les plus aisés apparaissent bien plus importants : 12 ans pour les hommes et 8 ans pour les femmes.

    Comment expliquer ces inégalités?

    Les inégalités d’espérance de vie peuvent résulter de causes multiples : inégalités d’accès ou de recours aux soins, conditions de vie ; conditions de travail et risques professionnels ; comportements nuisant à la santé (tabac, alcool, etc.). Réciproquement, un faible niveau de vie peut également être la conséquence d’une mauvaise santé, freinant par exemple la poursuite d’études ou la recherche d’un emploi.

    Comment évoluent les inégalités d’espérance de vie ?

    En France, l’espérance de vie progresse parallèlement dans toutes les catégories depuis 1976. Ainsi,l’écart entre hommes cadres et ouvriers se maintient à 6 ans.

  2. L’espérance de vie progresse moins vite depuis quelques années

    L’espérance de vie progresse-t-elle encore?

    Depuis plusieurs décennies, l’espérance de vie progresse régulièrement au fil du temps ou au fil des générations, et elle progressait toujours en France à la veille de la crise sanitaire de la Covid. Cependant, deux constats récents conduisent à un ralentissement de la progression de l’espérance de vie (ou de la baisse de la mortalité):

    -le premier est un effet de génération: les taux de mortalité aux différents âges (après l’âge de 15 ans) n’ont presque pas diminué entre la génération 1941 et la génération 1955. Ils ont ensuite repris leur baisse tendancielle au fil des générations ;

-le second est un effet de période : les taux de mortalité aux différents âges ont diminué moins vite entre 2013 et 2019 qu’au cours des décennies précédentes.

Comment expliquer l’absence de progrès entre les générations 1941 et 1955 ?

Ce constat n’est pas propre à la France : un phénomène analogue est observé dans de nombreux pays européens. Il pourrait être le contrecoup de la forte baisse de la mortalité infantile dont ont bénéficié ces générations, grâce notamment à la généralisation des antibiotiques dans l’après-guerre : des individus plus fragiles auraient survécu aux maladies infectieuses de l’enfance. Les comportements de ces générations, en particulier la montée du tabagisme féminin, constitueraient une autre explication. Enfin, ces générations sont arrivées à l’âge adulte au moment où les accidents de la route, les suicides puis l’épidémie de Sida causaient beaucoup de décès parmi les jeunes hommes.

Comment expliquer les progrès moins rapides entre 2013 et 2019 ?

Ce ralentissement n’est pas non plus propre à la France: il est observé chez nos voisins européens (Italie, Espagne,Allemagne, Royaume-Uni). Le ralentissement en Europe s’explique sans doute par la fin de la baisse spectaculaire de la mortalité cardiovasculaire, qui avait permis des gains importants d’espérance de vie aux âges élevés au cours des dernières décennies. Il faudrait que la baisse de la mortalité par cancer prenne désormais le relais, mais elle est contrariée par la montée du tabagisme, notamment chez les femmes.

  1. Avec la crise sanitaire, l’espérance de vie a baissé de 5 à 6 mois en 2020

    Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur la mortalité en 2020?

    Les données de l’INSEE permettent de dresser un bilan provisoire sur l’ensemble de l’année 2020. À partir du 1er mars 2020, l’INSEE a enregistré davantage de décès que pendant la même période de l’année en 2019.Cette surmortalité est concentrée aux âges élevés. Elle s’est traduite par une baisse de l’espérance de vie d’environ 5 mois pour les femmes et 6 mois pour les hommes en 2020. A contrario, la mortalité a légèrement diminué parmi les moins de 50 ans, notamment parmi les jeunes hommes, car il y a eu moins de morts accidentelles.

    Peut-on comparer avec des crises sanitaires antérieures?

    Durant la canicule de 2003, on avait observé 15000 décès supplémentaires, concentrés sur une courte période. L’épidémie de grippe de Hong-Kong avait provoqué en 1969-1970 près de 30000 décès supplémentaires, sans gestes barrière ni mesures de confinement. Ces deux crises sanitaires avaient été suivies d’un rebond significatif de l’espérance de vie les années suivantes, car les personnes âgées ayant survécu à la crise étaient moins fragiles que celles ayant décédé. Un tel rebond ne serait pas à exclure après la fin de l’épidémie de coronavirus, mais il reste des incertitudes sur la durée de l’épidémie et sur la moins bonne prise en charge d’autres pathologies.

    La surmortalité a-t-elle été comparable à l’étranger?

    Durant la 1ère vague, la surmortalité a été comparable en France à la moyenne européenne, tout en étant inférieure à celle de l’Espagne, de l’Italie et de la Belgique.

Et ce n'est pas fini...

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LE VOEU DES RETRAITÉS : RETROUVER LEUR POUVOIR D’ACHAT

13 Janvier 2020, 10:59am

Publié par Bernardoc

Lors de ses voeux, Emmanuel MACRON a pris soin de citer tous ceux que sa politique fait souffrir. Mais parler avec empathie des malheurs du peuple pour faire accepter sa politique ne suffira pas !

LE POUVOIR D’ACHAT DES RETRAITÉS VA CONTINUER DE BAISSER

S’agissant des retraités à peine mentionnés, il n’envi­sage aucune amélioration de leur pouvoir d’achat. Au contraire, la ministre du Travail considère que les re­traités peuvent perdre 600 à 800 euros par an au nom de la solidarité intergénérationnelle !

Après la hausse de la CSG, l’augmentation des pensions au 1er janvier 2020 est limitée à 0,3 % pour les retraites bruts supérieures à 2000 euros. Nous demandons que toutes les retraites soient indexées sur l’évolution des salaires.

Grâce à la mobilisation des retraités tout au long de l’année 2019, nous avons obtenu que les revenus infé­rieurs à 2000 euros soient exonérés de la hausse de la CSG et que leur pension soit augmentée de 1 %. Nous demandons que cette hausse soit annulée pour tous les retraités.

CE NE SONT PAS LES RESSOURCES QUI MANQUENT

Les seuls dont le président n’a pas parlé le 31 dé­cembre ce sont précisément ceux à qui sa politique est particulièrement favorable : les patrons des entre­prises du CAC 40 qui ont vu les dividendes atteindre 51 milliards en 2019 et les financiers, futurs et seuls bénéficiaires de sa réforme des retraites.

L’OBJECTIF DES MARCHÉS FINANCIERS

Emmanuel MACRON a choisi l’épreuve de force et la guerre d’usure car l’enjeu est énorme pour ses alliés financiers : les banques et les fonds de pensions sou­haitent s’accaparer le budget de la Sécurité sociale. Au prix de l’appauvrissement des retraités d’aujourd’hui et de demain, à l’instar de ce qui se passe aux États-Unis où plus de 30 millions d’américains n’ont aucune protection sociale, l’espérance de vie en bonne santé régresse et l’espérance de vie stagne. De ce système-là, nous n’en voulons pas !

La réforme ne se justifie pas. La Sécurité sociale sera à l’équilibre dans quelques années.

l 2025 = > Un million d’emplois = 2,5 milliards de cotisations supplémentaires

l Égalité salariale femmes/hommes = > 62 milliards/an

l Maintien des cotisations pour les salaires supérieurs à 10 000 €/mois = > 71 milliards d’ici 2040

l Exonérations de cotisations = > 70 milliards par an

l Abandon des dépenses versées à fonds perdus pour le CICE = > 40 milliards

l Fraude fiscale = > 100 milliards

Ce n’est pas l’argent qui manque en France c’est la volonté de le mobiliser pour le bien être de la population.

VOUS VOULEZ L’APAISEMENT MONSIEUR LE PRÉSIDENT ?

Commencez donc par retirer votre réforme à points et participez, non pas à la consultation des « parte­naires sociaux » sur des modifications à la marge de votre projet, mais à une véritable négociation pour améliorer notre système de retraite, ce que les syndi­cats demandent depuis longtemps.

Annulez la hausse de la CSG pour tous les retraités et indexez les pensions sur l’évolution des salaires après un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat qu’ils su­bissent depuis 10 ans.

Les retraités et les salariés retrouveront une certaine sérénité, assurés de ne plus craindre les fins de mois difficiles et le chômage pour leurs enfants, leurs amis, leurs collègues. Mais les puissants qui vous ont fait pré­sident ne l’ont pas fait pour ça. Vous serez toujours le « président des riches ».

C’est la détermination des grévistes et de toutes et tous ceux qui les soutiennent qui créera les conditions d’un apaisement.

L’UNITÉ DU PAYS SE FAIT CONTRE CETTE RÉFORME INJUSTE

Emmanuel MACRON a osé lancer un appel à l’unité quand sa réforme provoque une situation de chaos, dont il espère faire porter la responsabilité aux grévistes et à ceux qui s’opposent à sa politique.

C’est contre cette réforme et l’ensemble de sa poli­tique que l’unité du pays peut et doit se construire. Ce sont les meilleurs voeux que chacune et chacun peut souhaiter à ses proches, ses amis, ses collègues.

C’est ce que nous vous souhaitons en espérant vous retrouver nombreux dans toutes les initiatives qui seront prises pour obtenir le retrait de cette réforme et de véritables négociations pour améliorer notre système actuel de retraite.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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A demain !

8 Janvier 2020, 07:45am

Publié par Bernardoc

Communiqué intersyndical
CGT, FO, FSU, Solidaires, CGC, UNL et UNEF

AMPLIFIER LA MOBILISATION

ET LA GREVE POUR GAGNER !

Les mobilisations ne faiblissent pas et de très nombreuses actions ont eu lieu pendant toute la période de fin d’année : déploiements, concerts, réveillons revendicatifs, distribution de jouets et actions de solidarité, manifestations et rassemblements... il n’y a pas eu de trêve. 

Les cheminots, les agents de la RATP, comme les personnels de l’Opéra de Paris et toutes celles et ceux qui sont en grève depuis le 5 décembre, sont plus que jamais déterminés et décident chaque jour, la reconduction de la grève.  

La population, malgré les pressions gouvernementales et médiatiques, soutient très majoritairement le mouvement social. Elle manifeste son soutien en versant massivement aux caisses de solidarité ou en participant aux initiatives initiées par les organisations syndicales et les grévistes.  

Face à ce mouvement inédit, le gouvernement joue l’enlisement, certains de ses ministres stigmatisant les secteurs qui refusent de négocier des régressions sociales.  

Lors de ses voeux, le Président de la République, a confirmé qu’il n’entend rien, se contentant de répéter les mêmes affirmations qui n’ont convaincu personne depuis deux ans.  

L’intersyndicale réclame le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.  

Face à un tel mépris du Président et du gouvernement, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef et UNL appellent à construire les conditions d’une grève interprofessionnelle d’ampleur, dès le 9 janvier, avec des manifestations partout sur le territoire.  

Elles appellent à mettre en débat, dès lundi, dans toutes les entreprises, services et lieux d’ études en organisant des assemblées générales de salarié.e.s, d’étudiant.e.s et de lycéen.ne.s, les conditions de la réussite du 9 janvier et de ses suites dès le lendemain.

Elles appellent à faire du samedi 11 janvier, une journée de manifestation dans tout le pays.  

Pour gagner, il faut élargir et amplifier le mouvement dans tous les secteurs professionnels dès le 9 janvier. Les organisations décident d’ores et déjà de se revoir dès le 9 janvier 2020 au soir.  

Montreuil le 3 janvier 2020

 

 

Et ce n'est pas fini...

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Les vieux toujours vaillants.

7 Janvier 2020, 11:31am

Publié par Bernardoc

Le 9 janvier 2020, les retraités avec les salariés pour préserver notre système de retraite !

Depuis juin 2014, nos neuf organisations de retraités mobilisent et manifestent pour une amélioration du pouvoir d’achat des personnes retraitées. En 5 années, ce pouvoir d’achat a subi de nombreuses attaques : recul de la date de revalorisation, puis gel des pensions, puis suppression de certaines exonérations fiscales, etc. Cette situation s’est aggravée avec les choix du gouvernement Macron – Philippe : poursuite de la sous-indexation en ne respectant pas la loi qui impose une revalorisation selon l’inflation, baisse du niveau des pensions par le gel des pensions et l’augmentation de 25 % de la CSG, alors que les prix ne cessaient d'augmenter, sans compter l’augmentation des dépenses incompressibles. Cela a fait et continue de faire très mal au porte-monnaie des retraités. Les manifestations de colère des retraités ont contraint le gouvernement à des reculs. Mais il n'a pas renoncé à sa politique de réduction du pouvoir d'achat de nos pensions. Qu’en serait-il si les milliers de retraités n’étaient pas intervenus ?

Le projet de réforme des retraites vise à « automatiser » le recul du niveau des pensions en fonction de l'état de l'économie et des financements disponibles, dans une enveloppe fixée arbitrairement par le gouvernement à 13,8 % du P.I.B., alors que le nombre de retraités augmentera. Le projet modifie par ailleurs l'âge d'accès aux droits à une pension de réversion, qui passerait de 55 ans à 62 ans, soit un recul de 7 ans, et impose d’être en retraite pour la toucher !

Nous ne pouvons accepter une telle consolidation d’un partage inégalitaire des richesses créées.

Cette réforme rompt également avec notre système de solidarité intergénérationnelle et de justice sociale dont seraient brutalement victimes nos enfants et nos petits-enfants. C’est une autre évolution que nous voulons pour eux. En prenant en compte la totalité des années de cotisations (et pas seulement les meilleures années ou la fin de carrière), la réforme projetée intégrera forcément toutes les années au cours desquelles les personnes auront eu des salaires très bas ou par intermittence, précaires, etc. Ceci pénalisera plus particulièrement les femmes contrairement

au discours officiel qui les proclame gagnantes.

Nous avons entendu ce gouvernement déclarer que les personnes retraitées, avec 1000 euros de retraite par mois étaient privilégiées, et qu’avec 2 000 euros mensuels étaient « nanties ». Il continue de nous mentir quand il annonce que cette réforme serait bénéfique pour tout le monde, ou presque ! Nous pouvons dès lors nous étonner que le gouvernement, dont un des objectifs est de supprimer les régimes spéciaux, commence déjà à négocier des régimes particuliers avec la police, les militaires et autres concessions apportées chaque jour.

Dans ses voeux, Emmanuel Macron n'a convaincu personne, il persévère et s’entête. Nous sommes toujours décidés, mobilisés, déterminés et solidaires. En 2020, nous continuons notre lutte.

Comme pour le 17 décembre 2019, nos neuf organisations appellent les personnes retraitées à manifester dans la rue, le 9 janvier 2020, contre un tel recul de société.

A BORDEAUX, 11h30, République

Paris, le 2 janvier 2020

Olivier Jouchter (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex)

Didier Hotte (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14)

Jacqueline Valli (UNAR-CFTC, 128 avenue Jean Jaurès, 93697 Pantin cedex)

Daniel Delabarre (UNIR CFE-CGC, 59 rue du Rocher, 75008 Paris)

Marylène Cahouet (FSU, 104 rue Romain Rolland, 93260 Les Lilas)

Gérard Gourguechon (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris)

Marc Le Disert (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris)

Francisco Garcia (Ensemble & Solidaires - UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen)

Michel Denieault (LSR, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil)

Et ce n'est pas fini...

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Pauvres jeunes !

19 Juillet 2019, 11:55am

Publié par Bernardoc

Moi, le vieux soixante-huitard, je ne fais pas partie de la génération Mitterrand. Mais j'ai des souvenirs marquants comme l'abolition de la peine de mort et la retraite à 60 ans. Ce dernier point, en évitant une fatigue supplémentaire au poids des ans, a permis de constater un allongement de la durée de vie. Et en plus, cela permettait d'ouvrir les portes du travail à des jeunes qui n'attendaient que ça.

Avec le dernier gouvernement, qui se disait socialiste (Hollande/Valls/Macron), la mise en place de la loi sarkozyste de 2010 se réalisa et l'âge « légal » devint 62 ans. Sûrement ce qu'on appelle le progrès.

Maintenant, pilotée par l'ancien ministre de Chirac, la nouvelle réforme maintient soi-disant le départ à 62 ans, mais avec une décote. Pour toucher sa retraite complète il faudra travailler jusqu'à 64 ans.

On nous dit que l'on s'est inspiré du système suédois, retraite individualisée hors de toute solidarité intergénérationnelle, mis en place depuis 20 ans. Or, et on commence à entendre des témoignages, nombreux sont nos voisins européens qui ont vu leur retraite fondre.

Quant à l'allongement de la durée du travail, elle va mécaniquement se traduire par un raccourcissement de l'espérance de vie, d'autant que pour survivre un nombre non négligeable de retraités devra s'atteler à un nouveau petit boulot, accroissant ainsi la fatigue.

J'ai titré ce papier « Pauvres jeunes ! ». Mais où ils sont les jeunes ? Ils ont conscience de se faire avoir ? Ils savent qu'on peut lutter ? Ou vont-ils croire leurs modèles et s'appliquer à ressembler aux Castaner, de Rugy, Ferrand et consorts ?

Mon optimisme est en train de vaciller, et pourtant j'ai fait partie des derniers qui ont pu prendre une retraite « mitterrandienne », sans surcote malgré mes 42 annuités.

Et ce n'est pas fini...

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2 000 € / jour.

3 Avril 2019, 10:40am

Publié par Bernardoc

Vous savez de quoi il s'agit bien sûr : le montant de la retraite de l'ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos GHOSN. Et encore, si j'ai bien compris, il s'agit de la seule retraite de Renault. Mais que va-t-il bien pouvoir faire de cette somme quand il va retourner en prison ? Car j'ose espérer que la justice sera la même pour ce monsieur que pour celui qui vole un sandwich parce qu'il a faim et plus d'argent le 15 du mois.

2 000 € par JOUR alors que la retraite moyenne est de 1 376 € par MOIS ! Mais quel sens de la réalité peut-il avoir ? Tenons - nous notre futur Trump ?

Et dire qu'au siècle dernier on disait : « Quand Renault tousse, la France s'enrhume ». Mais à l'époque, on parlait de la Régie Nationale des Usines Renault, c'était une entreprise nationalisée à la Libération, suite aux activités collaboratrices de son patron durant la guerre. C'était l'époque des voitures populaires que furent la 4CV, la Dauphine ou la 4L.

Transformée en société anonyme en 1990 par Michel ROCARD, la Régie sera finalement privatisée en 1996 par Jacques CHIRAC, son ami de Sciences-Po.

Et donc, en bon PDG du CAC 40, celui qui a été emprisonné par la justice japonaise a fait tout ce que font tous les patrons, il s'en est mis plein les poches, et entend bien continuer à la retraite.

Encore un qui soutiendra Macron jusqu'au bout pour qu'il maintienne l'abrogation de l'ISF. Non mais vous imaginez, si on lui « confisquait », comme disent nos spécialistes financiers, et qu'on ne lui laisse que 1 000 € par jour ? Sûrement qu'il finirait sur la paille.

Non, décidément, je ne peux pas m'y faire ! Je dois trop être attaché à l'ancien monde.

Et ce n'est pas fini...

 

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Futurs retraités, voici ce qui vous attend.

23 Juin 2018, 08:19am

Publié par Bernardoc

Jean-Paul DELEVOYE, haut-commissaire à la réforme des retraites, a avancé, dans une interview au journal Le Parisien du 31 mai, que les salariés du public et du privé, s’ils gagent la même chose, auraient « la même retraite ».

Mais que veut dire « avoir la même retraite » ? Rien, si on ne précise pas le montant de la pension auquel pourra prétendre le salarié.

Le système actuel est un système à prestations définies. A l’heure actuelle, un fonctionnaire qui relève du Code des pensions, entre autres grâce au calcul de sa pension sur les six derniers mois d’activité, peut parfaitement anticiper et connaître le montant de celle-ci lorsqu’il fera valoir ses droits à la retraite.

Avec la bascule vers un système par point, sa seule certitude sera son niveau de cotisation pour acquérir des points. Le montant de sa pension, lui, ne sera connu qu’au moment de son départ à la retraite en découvrant la valeur en cours de ses points selon les données économiques et démographiques du moment.

Ce que propose le haut-commissaire, c’est la prise en compte de toute la carrière pour calculer la retraite avec un système par points « qui s’appuiera uniquement sur la durée totale de carrière ». Aujourd’hui, pour un fonctionnaire, les calculs prennent en compte la durée de carrière et le traitement des 6 derniers mois. En ne retenant que le seul critère de durée de carrière pour le calcul, les fonctionnaires seraient perdants. D’autant que le haut-commissaire a bien précisé, toujours dans la même interview, qu’ « il n’y aura pas de dérapage budgétaire. Cette réforme se fera à enveloppe constante ».

Le haut-commissaire a également produit un autre argument : « pour les fonctionnaires, on intègre les primes dans le calcul de la retraite ». Ainsi, il feint de répondre positivement à l’une des revendications des fédérations de fonctionnaires, notamment la CGT, en matière de retraite. Mais, il ne s’agit que d’un mirage. En effet, l’élargissement de l’assiette de la cotisation uniquement pour l’acquisition de points dont on ne connaîtra la valeur qu’au dernier moment n’est en rien une garantie d’augmentation du montant de la pension.

S’agissant des femmes, leurs retraites sont inférieures de 20 % de celles des hommes (l’écart étant moindre dans la fonction publique d’état). Les femmes, à l’heure actuelle, bénéficient, dans le privé, d’une majoration de deux ans, par enfant, de la durée d’assurance. Six mois pour une femme fonctionnaire depuis 2003. Loin de régler cette inégalité, qui ne semble pas le gêner, le haut-commissaire a déclaré que, pour compenser, il faudra faire appel à la solidarité en fonction de la politique familiale. Ainsi, le droit à la retraite pour les femmes ayant eu des enfants disparaîtrait.

Autre sujet et non des moindres, quid des périodes de maladie et/ou de chômage pour celles et ceux qui ont travaillé dans le privé avant d’entrer à la fonction publique ? En effet, ces périodes qui ne sont pas cotisées seront prises en compte puisque encore une fois, le système par points s’applique sur tout le parcours professionnel. Dans un tel système, la notion de durée disparaît et celui qui aura été au chômage ou en maladie devra travailler plus longtemps. De plus, la revendication de prise en compte de la période des études, par définition, non cotisées, ne pourra pas être satisfaite. Jean-Paul DELEVOYE a bien précisé dans la même interview : « il n’y aura pas de points gratuits ».

La CGT, pour sa part, se prononce contre le système de retraite par points et pour le maintien du code des pensions et du calcul des pensions sur la base des six derniers mois !

Et ce n'est pas fini...

 

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Réponse ministérielle.

24 Février 2018, 07:33am

Publié par Bernardoc

Vous vous souvenez ?

http://bernard.sarlandie.over-blog.fr/2018/02/lettre-ouverte-a-monsieur-christophe-castaner-secretaire-d-etat-aupres-du-premier-ministre-charge-des-relations-avec-le-parlement-10

Voici la réponse. Notre ministre calcule mal de tête, mais en plus il répond à côté.

Mais enfin, si pour 74 € on est censé toucher 4 400 € de pension, il va falloir que je saisisse le service adéquat pour qu'il se mette en conformité avec les propos du ministre et augmente largement ma retraite pour que j'arrive aux 4 400 € qui me reviennent.

Je vous tiens au courant.

Et ce n'est pas fini...

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Lettre Ouverte

7 Février 2018, 08:38am

Publié par Bernardoc

à

Monsieur Christophe CASTANER

Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre,

Chargé des relations avec le Parlement,

101 rue de Grenelle
75700 PARIS

Le Haillan, le 6 février 2018,

Objet : CSG.

Monsieur le Ministre,

La semaine dernière vous êtes passé sur une radio du service public et vous avez cru bon d'ironiser en répondant à un auditeur qui avait vu sa pension de retraite diminuer de 72 € qu'il était assez riche puisqu'il touchait une pension de 5 000 €.

Ma retraite de fonctionnaire à moi a été amputée de plus de 74 € et je suis loin de recevoir 5 000 € mensuels !

Je ne pense pas qu'en tant que représentant du gouvernement vous puissiez proférer des mensonges (des « fake news » comme on dit en français nouveau), mais qu'il s'agit simplement d'une erreur de calcul de votre part. Il me paraît donc important que cette erreur soit corrigée dans une matinale à venir sur France-Inter afin que la population de notre pays (vos électeurs) maintienne la confiance qu'elle vous a accordée il y a quelques mois. Lorsque j'étais en activité, et quels qu'aient été les postes occupés, j'avais coutume de dire aux gens qui travaillaient avec moi que l'on se grandissait lorsqu'on reconnaissait son erreur et que l'on s'excusait.

En attendant de vous voir grandir, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes salutations laïques et républicaines.

B.Sarlandie

Et ce n'est pas fini...

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Retraités : un pouvoir d’achat en berne.

9 Décembre 2017, 15:35pm

Publié par Bernardoc

Les nouvelles mesures du gouvernement comme la hausse de 22,66% de la contribution sociale généralisée (CSG) inquiètent les retraités et ils auraient de bonnes raisons d’être inquiets, car selon un document de travail du Conseil d'orientation des retraites (COR), révélé par les Échos, cela fait 25 ans que le pouvoir d’achat des retraités s’effrite. Les pensions ont été revalorisées de 0,8 % en octobre dernier, mais cela n'a pas suffi à compenser l'inflation (+0,9 %).

Pour parvenir à cette conclusion, le COR a analysé l'évolution de la pension nette de quatre générations-types âgées entre 70 ans (nés en 1947) et 85 ans (1932) sur des périodes allant de 10 à 25 ans. Selon ses travaux, la faible revalorisation des pensions, en particulier depuis 2010, et de l'augmentation des prélèvements sociaux, expliquent cette dégradation du pouvoir d’achat des retraités depuis 1992.

Ce qui est étonnant c’est que leurs revenus ont augmenté ces dernières années, puisque la pension nette moyenne est passée de 63 % du revenu d'activité moyen en 2010 à 66 % en 2015. Mais si on rentre dans le détail, on ne peut que constater un recul du pouvoir d’achat : un cadre qui serait parti à la retraite en 1992 a ainsi vu sa pension nette baisser de 10 %, dont 6 % entre 1993 et 1997.

Et les non-cadres et les fonctionnaires sont également touchés par cette perte de pouvoir d’achat. Sur BFM TV, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès BUZYN, a expliqué, en réponse à ces différentes informations, que la pension de retraite serait « revalorisée en janvier 2019 plutôt qu'en octobre 2018 ». « À cette même date le minimum vieillesse sera aussi revalorisé de 30 € », a-t-elle ajouté, sans trop insister sur l’augmentation de la CSG.

J'ai piqué l'article ci-dessus sur le site radins.com et je vous le livre tel quel car ce sont exactement les arguments que j'ai balancés avant-hier à deux démarcheurs téléphoniques (malgré bloctel qui ne semble pas vraiment fonctionner), en insistant lourdement sur la politique néfaste initiée par Sarkozy, poursuivie par Hollande et amplifiée par Macron.

Quand les gouvernants issus des différentes majorités que nous avons élues conduisent une politique à ce point semblable, c'est à vous dégoûter de vous engager politiquement ; reste le syndicalisme, seul capable de raviver la lutte de classes et d'apporter une transformation révolutionnaire au bénéfice du peuple. La seule question est : QUAND ?

Et ce n'est pas fini...

 

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