Rentrée syndicale.
Comme chaque année, les assemblées de rentrée de la CGT étaient décentralisées dans les unions locales. La salle de Capeyron accueillait celles de Mérignac et de St Médard en jalles. L’actualité commandait de les tenir plus tôt que d’habitude, si bien que certains camarades (ceux qui le pouvaient) étaient encore en vacances, d’autres s’étaient excusés. Malgré tout, nous étions une petite quarantaine, dont un bon tiers de femmes.
Après la lecture du rapport rédigé avant les décisions gouvernementales sur les retraites, le débat s’instaura. Comme souvent il mit du temps à démarrer, mais contrairement à certaines fois, il fut très serein.
Des évidences furent rappelées : nous sommes les plus vieux en Europe à obtenir une retraite à taux plein ; si l’on taxait à 2% les 20% d’augmentation des dividendes, nos retraites seraient financées ; et bien entendu, si tout le monde retrouvait du travail, le trou de la sécu serait comblé.
C’est ce qui a conduit une camarade à souhaiter que l’ensemble des chômeurs soit dans la rue le 10 septembre, alors que d’autres camarades nous faisaient part de la difficulté à mobiliser leurs collègues (malgré une représentativité de 75%) pour des questions d’argent : il leur paraissait important de pouvoir offrir à manger à leurs enfants jusqu’à la fin du mois. Un autre, un cadre, les rejoignait en proposant des méthodes alternatives à la grève et aux défilés.
Un autre encore, rappelait que la dernière grande victoire de la classe ouvrière remontait à mai 68, car c’est la France entière qui était mobilisée.
Toutes les boîtes présentes sont intervenues (Ford, Cofinoga, Air France,Dassault,…) pour faire part des problèmes locaux et des mobilisations passées ou en cours ; quant à moi j’ai ciblé mon intervention sur l’attaque frontale contre les retraités, que même les gouvernements précédents n’avaient pas osé faire.
Trois photos sous le lien :
Et ce n’est pas fini…