Un nouveau gouvernement ?
Sacré François ! Toujours aussi taquin et amateur d'humour ! Après le désaveu majeur des municipales (j'avais lu quelque part qu'entre 60 et 90 villes conquises par la droite officielle, on aurait là une défaite majeure), et les 155 villes perdues, voilà-t-il pas qu'il choisit le premier avril pour annoncer la nomination d'un de ses concurrents de droite lors des primaires socialistes au poste de premier ministre. Je me souviens d'avoir vu circuler il y a quelques années une pétition initiée par des élus socialistes demandant à ce dernier de se mettre en accord avec ses idées et de quitter le PS. Nous attendions donc confiants le 2 avril et la révélation de la blague. Las, ce n'était pas un poisson et le lendemain on nous annonçait la création d'un nouveau gouvernement, dirigé par Manuel VALLS.
Nouveau, enfin si l'on veut : deux nouveaux ministres sur 16, cela représente quand même un renouvellement à hauteur de 12,5% ! On se croirait revenus au bon temps de la quatrième République, lorsque les cabinets duraient quelques jours, puis tout était remélangé et agité et on retrouvait les mêmes. Sauf que ce sont les institutions de la V° et qu'il est possible que nous subissions les conséquences néfastes de la politique annoncée pendant les trois ans à venir. Je n'ai pas encore vu les réactions du Merdef, mais nul doute qu'il doit se réjouir de ces (ses?) nouveaux ministres, ce qui ne l'empêchera pas d'apporter tout son soutien aux nouveaux maires qui s auront bien lui rendre, j'en fais le pari.
Deux interrogations quand même quant à la répartition des postes : pas de ministre de la santé : il faudra, n'en doutons pas, continuer à se mobiliser pour conserver (ou rouvrir) des services de soins de proximité. La ministre de la réussite éducative qui abandonne son poste pour l'outre-mer (tiens le sénat a levé l'immunité parlementaire de Flosse) laisse mal augurer de la volonté réelle de l'éducation nationale à prendre en charge les élèves à besoins spécifiques et à rétablir l'égalité des chances.
Je ne dirai rien sur la disparition de la millionnaire ministre des vieux qui a aggravé les atteintes à leur (notre) pouvoir d'achat.
Il paraît qu'à la fin de la semaine des secrétaires d'Etat seront nommés ; seront-ils 24 repêchés ? Nous verrons. Mais en attendant : vigilance !
Et ce n'est pas fini...