Déception.
Vendredi 9 mars, nous sommes allés voir Hair au Pin Galant. Comme je m’y attendais la majorité du public faisait partie de la même génération que nous, ces soixante-huitards qui ont refusé d’étouffer totalement leurs idéaux de jeunesse. Mais malgré le renfort de nombre de personnes de la jeune génération, disons entre 16 et 30 ans, cela ne suffisait pas à remplir la salle de spectacle, et c’était surprenant de mon point de vue, surtout qu’à la location en ligne peu de places apparaissaient vacantes.
Habituellement je dis « les absents ont eu tort », mais là je ne suis pas loin de penser qu’ils ont eu raison. Le programme nous promettait 21 artistes et musiciens, en fait il n’y avait que douze acteurs et quatre musiciens qui ont fait ce qu’ils ont pu.
Je n’avais jamais vu la comédie musicale avant, mais j’étais bercé depuis plus de quarante ans par le disque de la version anglaise. Et là j’ai eu du mal à reconnaître ce que j’avais beaucoup aimé tant le son était criard et sursaturé. J’avais l’impression d’être devant un spectacle de la Star’ac, ce qui ne doit pas être considéré comme un compliment, malgré quelques chorégraphies réussies.
Si le nombre d’artistes a été réduit, c’est peut-être une conséquence du non-remplissage des salles et donc la difficulté à payer les cachets.
Un bon point toutefois : l’accueil : la troupe, qui a l’air de s’amuser et de bien s’entendre, excite le public dès son entrée jusqu’au début de la pièce. Ce grand n’importe quoi est-il un moyen pour eux d’échapper au trac ? Mais il paraît que seuls les gens qui ont du talent ont le trac…
En relisant le livre de la saison au Pin Galant, je m’aperçois que la très flatteuse présentation de The American tribal love rock musical était tirée du Figaro. Je m’étonne un peu moins donc de ne pas avoir aimé.
Et ce n’est pas fini…