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Le blog de Bernard SARLANDIE

Déception.

14 Mars 2012, 21:47pm

Publié par Bernardoc

Vendredi 9 mars, nous sommes allés voir Hair au Pin Galant. Comme je m’y attendais la majorité du public faisait partie de la même génération que nous, ces soixante-huitards qui ont refusé d’étouffer totalement leurs idéaux de jeunesse. Mais malgré le renfort de nombre de personnes de la jeune génération, disons entre 16 et 30 ans, cela ne suffisait pas à remplir la salle de spectacle, et c’était surprenant de mon point de vue, surtout qu’à la location en ligne peu de places apparaissaient vacantes.

Habituellement je dis « les absents ont eu tort », mais là je ne suis pas loin de penser qu’ils ont eu raison. Le programme nous promettait 21 artistes et musiciens, en fait il n’y avait que douze acteurs et quatre musiciens qui ont fait ce qu’ils ont pu.

Je n’avais jamais vu la comédie musicale avant, mais j’étais bercé depuis plus de quarante ans par le disque de la version anglaise. Et là j’ai eu du mal à reconnaître ce que j’avais beaucoup aimé tant le son était criard et sursaturé. J’avais l’impression d’être devant un spectacle de la Star’ac, ce qui ne doit pas être considéré comme un compliment, malgré quelques chorégraphies réussies.

Si le nombre d’artistes a été réduit, c’est peut-être une conséquence du non-remplissage des salles et donc la difficulté à payer les cachets.

Un bon point toutefois : l’accueil : la troupe, qui a l’air de s’amuser et de bien s’entendre, excite le public dès son entrée jusqu’au début de la pièce. Ce grand n’importe quoi est-il un moyen pour eux d’échapper au trac ? Mais il paraît que seuls les gens qui ont du talent ont le trac…

En relisant le livre de la saison au Pin Galant, je m’aperçois que la très flatteuse présentation de The American tribal love rock musical était tirée du Figaro. Je m’étonne un peu moins donc de ne pas avoir aimé.

Et ce n’est pas fini…

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Les associations face à la crise.

11 Mars 2012, 08:48am

Publié par Bernardoc

Tel était le thème du troisième forum de la vie associative organisé par le conseil général de Gironde. Cette année j’y participais avec ma casquette d’Esperanto-Gironde. Trois intervenants, mais le premier à lui seul méritait le déplacement puisqu’il s’agissait de Henri PENA-RUIZ .

Lorsque l’animateur, Jean PETAUX, lui donna la parole, il fit part de sa grande émotion à s’exprimer devant un amphithéâtre qui n’avait pu accueillir tous ceux qui souhaitaient participer. Sur un ton posé et non agressif, le philosophe a démontré que le gouvernement actuel était tout sauf un gouvernement qui mettait en place des mécanismes de solidarité. C’est pour cela qu’il a regretté que le Sénat – à gauche, rappelons-le - ait laissé passer le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) et le pouvoir incontrôlable qu’il va donner aux banques. Il a donné en exemple les fermetures des maternités de proximité et la manifestation qu’il avait faite avec ses amis du Front de Gauche devant un hôpital parisien qui venait de fermer sa maternité.

Après nous avoir lu le « Discours sur la misère » que Victor HUGO a prononcé à l’Assemblée Nationale le 9 juillet 1949, il a enchaîné en disant qu’il était temps de laisser « Place au Peuple ». Il me semble que c’est le même discours que Jean-Luc MELENCHON avait lu à Besançon.

Continuant à attaquer les banques, il a répété que ce n’était pas l’économie qui devait primer, mais « L’Humain d’abord ».

Il reçut une véritable ovation à la fin de ses quarante minutes d’intervention, mais vu les grimaces des élus en tribune et la désertion, à la fin de son discours, de deux autres conseillers généraux, je me suis demandé s’ils savaient qui ils avaient invité !

Lui succéda, et ce n’était pas facile, une autre enseignante de Sciences Po : Chloé GABORIAUX. Elle maîtrisait parfaitement son sujet mais s’est contentée de lire sa communication, ce qui ne favorise pas l’écoute.

Enfin, et après suppression de la pause annoncée, le sociologue Roger SUE nous a engueulés pendant trois quarts d’heure, du moins c’est ainsi que je l’ai ressenti et il m’est revenu en mémoire les reproches que m’adressaient certains collègues lorsque je défendais avec passion mon point de vue, qui était parfois celui de l’administration qu’ils combattaient. Je suppose qu’il faut s’y habituer. Cet intervenant était brillant également, dans un autre style, vous l’aurez compris, mais il aurait pu éviter de critiquer l’Ecole pendant une dizaine de minutes, car cela ne rajoutait rien à sa démonstration en faveur des associations. Je ne suis pas intervenu, car justement le sujet n’était pas l’école, mais ça m’a démangé.

Isabelle DEXPERT, vice-présidente du conseil général a conclu cette fort intéressante demi-journée.

Trois photos en suivant le lien : la tribune et les places laissées vacantes par les élus :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/AssosCG2012?authuser=0&authkey=Gv1sRgCOPuj_Os4MfiYg&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini

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Citoyens !

10 Mars 2012, 15:43pm

Publié par Bernardoc

         Une fois de plus, cela devient maintenant une tradition, les jeunes majeurs étaient conviés en mairie ce matin pour retirer leur carte d’électeur, terme que je préfère à « carte électorale », initié par Charles PASQUA lorsqu’il était ministre de l’intérieur et des cultes. En effet, pour moi, « carte électorale » continue à signifier carte des circonscriptions et photographie des résultats.

         Malgré la proximité des élections présidentielle (la dernière de la V° République ?) et législatives, ils n’étaient qu’une petite douzaine à s’être déplacés ce matin, certains accompagnés de leurs parents. Ceci est de bon augure.

         Mais que penser de ceux qui ont refusé ce rendez-vous citoyen ? Avaient-ils trop fait la fête hier soir et ont-ils eu des difficultés à se lever pour être présents à 11 heures dans la salle du conseil ? Espérons qu’ils n’oublieront pas de se rendre dans le bureau de vote qui leur sera affecté dès le 22 avril, pour le premier tour.

         Une nouveauté cette année : une introduction par les jeunes élus du conseil municipal des enfants qui avaient réfléchi à ce que la majorité apportait dans la vie d’un citoyen. C’était pas mal fait et on peut penser que ceux-là ne rateront pas le rendez-vous d’ici six ans.

         Pour moi, ce fut agréable de voir d’anciens élèves, notamment des volleyeuses du temps où le volley féminin était un pôle d’excellence de Zola, et de discuter avec d’autres de leur progression dans les études.

         Un rendez-vous pour lequel je fais toujours mon possible d’être présent, ne serait-ce que pour l’exemplarité.

         Les photos sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/20120310Citoyens?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKDF0Zz9xqr9hQE&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini…

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Poésie hors les murs.

9 Mars 2012, 11:06am

Publié par Bernardoc

         Pour éviter aux timides d’être obligés de franchir une porte pour participer au Printemps des Poètes, le village de Limeyrat a encouragé la poésie à aller à la rencontre des habitants : « Si tu ne viens pas à la poésie, la poésie ira à toi ! ».

         Et « pour ne rien rater », un plan était mis à la disposition des visiteurs qui après la bibliothèque et la mairie les conduisait à une animation sonore dans la cabane en pain d’épices, puis à une installation « vie ronde coagulée », au musée de plein-air, sans oublier l’espace haïkus.

         Le circuit continuait, illustré par des kakemonos, et après un détour par la boulangerie (eh oui ! tout le monde participe vraiment à l’évènement !), on arrivait sur l’espace poésie multilingues et l’espace jeune public.

         Quelques photos de cette exposition multiforme en suivant le lien :

 

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/VieRonde?authuser=0&authkey=Gv1sRgCJ6VhtWS3_3GwAE&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini…  

 

        

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Poésie et arts plastiques.

8 Mars 2012, 10:23am

Publié par Bernardoc

         Dans la salle commune de la mairie, juste à côté de la bibliothèque de Limeyrat, se tenait une autre exposition :Poètes poètes et Contes de fées.

         Excellente initiative là aussi de mêler à la poésie écrite une autre forme de poésie, plastique cette fois. Plusieurs artistes avaient été sollicités pour participer à cette mise en scène : une femme exposait ses tableaux, un homme avait utilisé des dessins d’enfants pour les intégrer dans une installation à base de petites boîtes d’allumettes ; un troisième avait filmé certains habitants de la commune et le film tournait en boucle dans la salle. La lumière était utilisée pour des jeux d’ombres sur un tableau en relief,… Au milieu de toutes ces œuvres un vaste kakemono avec un poème  qui donne la parole au plus vieux chêne de la forêt barade (celle de Jacquou le Croquant) toute proche. Je ne me souviens plus qui avait eu l’idée d’installer « le lit aux cauchemars » sous lequel se terraient des dizaines de peluches, qui se trouvaient quand même plus en liberté, selon moi, que celles qui étaient empilées dans les placards de verre juste à côté.

         Enfin, pour les marelles, la parole était donnée à d’anciens visiteurs qui avaient fait part de leurs appréciations entre la terre et le ciel.

         Deux médiateurs étaient présents pour accueillir les visiteurs et les aider à formuler leur ressenti.

         Photos des œuvres en suivant le lien ci-dessous :

 

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/SalleDesFetes?authuser=0&authkey=Gv1sRgCJexr7DMvpzwkAE&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini…

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Limeyrat en poésie.

7 Mars 2012, 08:30am

Publié par Bernardoc

         Nous sommes maintenant dans la bibliothèque. L’exposition est au premier étage.

         Josiane avait demandé de lui fournir  le titre et l’auteur du poème qui avait marqué notre enfance, ainsi qu’une photo de la même époque que ce souvenir. Nous fûmes 48 à répondre à cet appel avec un grand vainqueur : Jean de LA FONTAINE. Et cet auteur fut suffisamment prolifique pour que personne ne choisisse la même fable.

Je suppose que tous les visiteurs auront fait comme moi, c’est-à-dire repéré le poème qu’ils avaient choisi. Le mien s’intitulait « Le verger » de Rémi de GOURMONT, et c’était mon maître de CP, Monsieur LEZE, qui nous l’avait fait apprendre, simplement à l’oreille avant que nous maîtrisions complètement l’écriture.

Verlaine, Rimbaud, bien entendu Victor HUGO, sans oublier René-Guy CADOU et Prévert faisaient partie des élus.

Chaque poème était imprimé au format A3, mais sans indiquer qui l’avait choisi. Seuls Josiane et Didier les connaissaient et peut-être ont-ils pu avoir un éclairage différent sur les gens en fonction de leur choix.

Mais la visite était loin d’être terminée : il n’y avait pas moins de neuf lieux particuliers autour du bourg qui étaient des étapes dans ce village en poésie.

Après avoir suivi le lien vers les photos de l’exposition « Le poème de mon enfance », nous poursuivrons notre visite dans les prochains jours.

 

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/LaBibliotheque?authuser=0&authkey=Gv1sRgCI_z18PRhPOmTw&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini…

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Printemps des poètes 2012.

6 Mars 2012, 21:56pm

Publié par Bernardoc

         Il s’agit du 14ème du nom, et contrairement au Téléthon ça ne rapporte rien. Est-ce la raison pour laquelle cet évènement mobilise beaucoup moins que le charity business ? Ce devrait pourtant être la fête dans toutes les écoles, dans tous les CDI, dans toutes les bibliothèques ! Ce n’est, hélas, pas le cas.

         La poésie est pourtant un moyen d’ouverture vers la beauté, la littérature et le monde. Lorsque Jack LANG, pour la deuxième fois ministre de l’Education nationale, proposa via le Bulletin Officiel de commencer pendant une semaine chaque cours par un poème, laissant à chacun la liberté d’interprétation de cette consigne, je pensais naïvement que chaque enseignant allait se précipiter sur cette opportunité de donner un cachet supplémentaire à son cours. Je me trompais lourdement, mais je me régalais chaque année à passer dans les classes avec un poème différent choisi en fonction des élèves ; il m’arrivait même de chanter parfois. Et quel plaisir lors d’un conseil de classe de voir mon poème repris avec beaucoup d’enthousiasme par une professeure ! De même je suppose que cela ne m’a pas aidé dans ma carrière lorsque je joignais au compte-rendu du conseil d’administration le poème que j’avais lu à l’ouverture de ce dernier.

         Mais il existe dans le causse périgourdin un petit village de 450 habitants, LIMEYRAT, qui depuis six ans maintenant se lance à fond dans la célébration multiforme du Printemps des Poètes. Nous y étions hier, et voici, en suivant le lien, six photos qui montrent l’implication visible de la municipalité dans son soutien à la bibliothèque.

 

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/ArriveeLimeyrat?authuser=0&authkey=Gv1sRgCNub4POCo6TbiAE&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini…

 

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Pas le temps !

5 Mars 2012, 23:34pm

Publié par Bernardoc

  Entre un conseil d'administration à la mairie, une répétition chorale, puis l'exercice d'éducation populaire du brillant candidat du Front de Gauche, Jean-Luc MELENCHON sur TF1, je n'ai pas le temps à c'te heure de vous parler de ma visite périgordine d'aujourd'hui. Je me contenterai donc de répéter la chose la plus importante affirmée par le candidat de gauche :


"Le programme L'humain d'abord rapporte plus que ce qu'il coûte."


Et ce n'est pas fini...

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Le vent tourne...

4 Mars 2012, 15:44pm

Publié par Bernardoc

         Comme chaque dimanche je suis allé acheter l’édition dominicale du seul quotidien régional : Sud-ouest. Ce journal, qui dispose du monopole de la presse quotidienne régionale au moins en Gironde et dans les Landes, distille rarement des nouvelles « engagées ». Quelle n’a donc pas été ma surprise en ouvrant l’édition d’aujourd’hui de découvrir en pages 2 et 3 « Le fait du jour ». Rien que les titres ou les légendes des photos sont éloquents. Jugez plutôt, ce ne sont que des citations :

-      « Ces milliards d’argent public à récupérer » ;

-      « François Fillon n’aime pas le train » ;

-      « Le flop de l’Union pour la Méditerranée » ;

-      « Etre président de la République française, c’est une rente à vie » ;

-      « La dette de la France explose. Le contribuable y sera de sa poche. Mais l’Etat ne pourra s’exonérer d’une chasse aux gaspillages. » ;

-      « Le gaspillage des médicaments atteint des proportions inouïes » ;

-      « Un régime spécial de retraite qui fait peu parler : celui des parlementaires » ;

-      « Des ministres qui coûtent de plus en plus cher ». « Le coût annuel d’un ministre : 17 millions d’euros » ;

-      « Nettoyer les niches » ;

-      « Les planques de la République ». « les comités Théodule, où l’on recase les amis, n’ont pas tous disparu ». « Luc Ferry, onéreux président du Conseil d’analyse de la société » ;

-      « Halte à la folie des PPP ! ». « Partenariat public-privé, ou comment payer plus quand l’argent manque ». « Le futur grand stade de Bordeaux, en partie financé par le contribuable. ». « Le Pentagone à la française, un projet de PPP pharaonique décrié ».

En lisant ces titres, intertitres et légendes, la une : « Sarkozy droit dans sa République », prend une tout autre dimension, et on ne peut s’empêcher, à Bordeaux, de faire le rapprochement avec un autre personnage, qui lui, était « droit dans ses bottes », juste avant que la volonté populaire lui signifie son congé.

Oui, décidément, les temps changent.

Et ce n’est pas fini…

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Après la bayonnade...

3 Mars 2012, 19:11pm

Publié par Bernardoc

         Plus prudent, le candidat sortant avait cette fois-ci choisi Bordeaux, la ville où son ministre des affaires étrangères vient faire un saut de temps en temps, en espérant ne pas être « bayonné ». Je ne sais pas si la ville était quadrillée car j’étais dans le Médoc, mais j’ai été surpris par l’affirmation du candidat affirmant lors de sa réunion : « Dans la République, on n’empêche pas les gens de parler. » Ah bon ?

         Il me semble pourtant me souvenir d’un certain jour de mai 2005 où une majorité du peuple français avait largement refusé un Traité Constitutionnel Européen, pourtant soutenu par la plupart des états-majors politiques, à l’exception du PCF. Et que s’est-il passé deux ans plus tard lorsque « le candidat de la rupture » fut élu ? Il s’empressa de changer quelques virgules, et comme il ne pouvait pas changer le peuple, il l’empêcha de conserver le bénéfice de son vote, car la pédagogie de l’éducation populaire aurait encore risqué de perturber ses plans. Ce fut la première fois du quinquennat que le peuple fut bâillonné.

         Deux ans plus tard, pendant six mois des millions de gens sont descendus arpenter les rues pour refuser la casse de nos retraites, qui était surtout un règlement de comptes, puisqu’il fallait effacer les avancées mises en place par la gauche. Cette fois-ci, le peuple ne fut pas bâillonné, il fut ignoré, ce qui est au moins aussi grave.

         A peu près au même moment, ce furent deux voix de chroniqueurs humoristes d’une chaîne de radio nationale qui, en étant licenciés – à tort selon les prud’hommes – furent privés de leur liberté d’expression. Dans la République, surtout si l’on en occupe provisoirement la tête, on empêche les gens de parler !

Et ce n’est pas fini…    

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