Les misérables.
Trois « faits divers » se sont fait une place cet été au milieu de l’«affaire DSK » : trois employés de superettes, dans différentes régions de France, se sont fait prendre, non pas la main dans le sac, mais la main dans la poubelle. Leur crime ? Récupérer des fruits et des légumes jugés impropres à figurer sur les étals, mais néanmoins consommables rapidement. Ils ont osé améliorer leur quotidien et celui de leur famille en ne laissant pas détruire de la marchandise. Résultat : mise à pied ou licenciement.
Mais heureusement, notamment grâce aux syndicats qui ont veillé à médiatiser ces sanctions, les employés ont relevé la tête et ont décidé d’aller défendre leur dignité d’être humain devant les prudhommes. On ne peut présager du résultat des audiences, mais elles contribueront, je l’espère à mettre en lumière les conditions de travail qui perdurent dans ces entreprises : trop souvent temps partiel contraint, coupures dans la journée, salaire plancher ramené au temps effectif de travail (très difficile pour eux de « travailler plus pour gagner plus »),…
Si ces personnes ont été amenées à faire ce geste, qui n’a rien de glorieux, c’est qu’ils font partie des travailleurs pauvres, c’est-à-dire cette catégorie de gens, dont le nombre est, hélas, en constante progression, qui, malgré leur travail, n’arrivent pas à avoir un revenu décent. Et au lieu de revoir leurs marges afin de redistribuer les bénéfices en direction des salariés, les patrons ne trouvent rien d’autre que des sanctions.
Victor HUGO, revient, ils sont devenus fous !
Et ce n’est pas fini…