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Le blog de Bernard SARLANDIE

Changement climatique: les salins d'Hyères font sauter les digues et s'adaptent à la montée des eaux.

7 Septembre 2021, 11:31am

Publié par Bernardoc

In geo.fr du 6 septembre 2021

Sur la touristique Côte d'Azur, les Vieux-Salins d'Hyères, dernière zone humide entre la Camargue et l'Italie, ont fait sauter deux kilomètres de rochers artificiels et choisi de laisser la mer faire. Très vite, une plage s'est redessinée et tout un écosystème avec. On y trouve même encore des naturistes !

Ce projet de "renaturation", baptisé Adapto, est expérimenté dans neuf autres sites en France afin de trouver des solutions fondées sur la nature pour s'adapter au changement climatique, un des thèmes du congrès mondial de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) qui se tient à Marseille jusqu'au 11 septembre.

Dans cette station balnéaire ultra-touristique du Sud-Est de la France connue pour ses joyaux insulaires de Porquerolles et Port-Cros, il n'a pas été simple d'expliquer qu'il vaudrait mieux laisser la mer monter naturellement.

Pourtant le constat était sans appel: ces digues rocheuses construites par l'ancien propriétaire, la Compagnie des salins du midi, n'ont pas empêché les eaux de gagner 30 mètres en 20 ans. Pire, la plage avait totalement disparu. Et à terme, cette mosaïque de bassins de 365 hectares située légèrement sous le niveau de la mer, était menacée.

"A chaque tempête hivernale, le trait de côte reculait. Mais la compagnie avait un réflexe de propriétaire foncier en construisant cette carapace dure pour ne pas perdre de m2", raconte Guirec Queffeulou, responsable de la gestion des milieux aquatiques et zones humides à la métropole de Toulon Provence Méditerranée, qui gère aujourd'hui le site.

Après des années d'études, des milliers de tonnes de rochers ont donc été retirées en 2019 et 2020. "En douceur parce qu'il ne fallait pas abîmer la barrière de protection naturelle d'herbiers de posidonie --une plante méditerranéenne-- à quelques mètres de la côte", raconte Richard Baréty, du Conservatoire du littoral, un organisme public français propriétaire du site depuis 20 ans.

En quelques mois, la nature a repris ses droits: une large plage est réapparue ainsi qu'une petite dune méditerranéenne. Des banquettes de posidonies mortes se sont formées sur le sable. Autant d'outils naturels de lutte contre l'érosion.

Ce site, qui est un réel tampon de régulation climatique entre la mer et les terres, a pourtant failli disparaître, comme celui tout proche de la Presqu'île de Giens, quand la production de sel, remontant au Moyen-Age, a pris fin en 1995. Car l'ex-propriétaire souhaitait le vendre au prix fort et des projets de marina ou maisons sur pilotis étaient dans les cartons. Le Conservatoire du littoral a dû aller jusqu'à l'expropriation pour l'en empêcher.

Au XXe siècle, la moitié des zones humides méditerranéennes a disparu, selon le Réseau Medwet, qui souligne que ces dernières étaient alors "perçues comme des endroits remplis d'insectes porteurs de maladies (...) ou considérées comme sans importance ou comme des terres en jachères" devant être drainées.

Pourtant, avec la "renaturation" des Vieux-Salins d'Hyères, "l'interface entre la zone humide et la plage fait que la biodiversité est décuplée", s'émerveille Richard Baréty.

Plus de 300 espèces d'oiseaux y sont aujourd'hui répertoriées, attirées sur leur route migratoire par la nourriture --invertébrés/poissons-- qui prolifère dans ces eaux très salées, explique Norbert Chardon, responsable de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dans le Var, en marge d'une balade ornithologique matinale.

Tous espèrent que le rétablissement de cette dynamique sédimentaire ralentisse la montée de la mer: "On remarque déjà que les creux au bord de la plage s'estompent moins vite", assure Guirec Queffeulou.

Des souches de pin d'Alep morts sur la plage témoignent toutefois de la poursuite de la montée de l'eau. La disparition de la pinède littorale est rapide et difficile à accepter pour la population. Les tamaris qui apparaissent et ne craignent pas d'avoir leurs racines dans l'eau salée ne sont pas aussi populaires.

A terme, la mer pourrait aussi ponctuellement passer par-dessus les bassins, venant perturber l'alimentation hydraulique spécifique du site. Si cette hypothèse a longtemps été la principale crainte, certains pensent désormais que cela pourrait amener des nutriments marins, boostant davantage la biodiversité.

Ces Vieux-Salins ont un rôle pédagogique à jouer face au changement climatique, "mais en douceur, sans faire peur aux populations", explique Norbert Chardon. Un défi ambitieux sachant qu'une telle renaturation est impensable sur la plupart du littoral bétonné de la Côte d'Azur où vivent des milliers de personnes qui observent, impuissantes, la mer gagner inéluctablement du terrain.

Une visite s'impose lors de notre prochain séjour.

Et ce n'est pas fini...


 

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Pour que vivent les caricatures.

6 Septembre 2021, 10:10am

Publié par Bernardoc

Journaliste, écrivaine et veuve du desinateur Georges Wolinski, Maryse Wolinski enjoint dans ce texte le président Emmanuel Macron à défendre l'art de la caricature et à s'engager pour bâtir un Maison du dessin de presse et du dessin satirique. Voici sa tribune, cosignée par les dessinateurs de presse Chappatte, Coco, Gorce, Juin, Kak et Riss : 

"Au lendemain de l'attentat du 7 janvier et de l'assassinat de cinq dessinateurs parmi les plus talentueux, leur confrère Chappatte signa dans le New York Times un dessin au texte évocateur : "Sans humour, nous sommes tous morts." Quatre années plus tard, à l'occasion d'une polémique autour d'un autre dessin, ce même journal faisait preuve d'une terrible amnésie et annonçait cette fois sa décision de ne plus publier de dessins dans son édition internationale. Cette initiative suscita une vive émotion. Elle était le signe d'un recul de la liberté d'expression.

En 2020, Monsieur le Président, dans vos vœux à la presse, vous étiez des plus clairs : "Cinq ans après l'attentat de Charlie Hebdo et alors que le New York Times a décidé […] de cesser de publier des dessins de presse […], je souhaite que notre pays continue à ne pas céder à ce que j'appelle cet esprit de lapidation et à cette forme d'ordre moral autoproclamé."

Pour défendre cet art de l'esprit critique, vous faisiez alors vôtre le souhait de créer en France la Maison du dessin de presse et du dessin satirique, idée lancée par Georges Wolinski au début des années 2000 : "Un lieu de rencontre, disiez-vous, de formation, d'exposition et qui, bien évidemment, travaillera avec le réseau des lieux existants dédiés au dessin de presse sur le territoire."

La création d'un tel lieu se justifie d'autant plus que la presse satirique appartient à notre histoire. Elle a connu ses premières lettres de noblesse avec Honoré Daumier et La Caricature. Elle a accompagné la IIIe République et s'est développée jusqu'à nos jours comme contre-pouvoir.

Quelques mois après cette annonce, en plein procès des attentats de janvier 2015, l'horreur frappa de nouveau quand un professeur fut décapité pour avoir fait réfléchir ses élèves sur des dessins publiés dans Charlie Hebdo. Cette fois encore, vous avez fait du dessin de presse un enjeu civilisationnel. Vous avez dit : "Ils ne passeront pas", et vous avez défendu avec constance le droit à la caricature, cette forme d'expression que les intégristes ne supportent pas et qui mérite d'être protégée, valorisée, défendue.

Votre parole était essentielle car dans ces moments tragiques où la démocratie est attaquée, c'est à l'Etat de montrer la voie. De fait, la caricature est un langage complexe avec sa grammaire, ses codes et ses techniques qui nécessitent des référents communs, une vaste culture générale, un appétit pour l'actualité et une grille de lecture spécifique pour être compris. C'est un langage qui s'apprend. C'est ce langage que ce professeur voulait expliquer à ses élèves.

L'objectif de la Maison européenne du dessin de presse est bien de défendre ce langage, le diffuser, le rendre accessible à tous, à commencer par les plus jeunes. Accompagner les dessinateurs, ne pas laisser seuls les professeurs et les associations qui s'efforcent sur le terrain d'enseigner cette belle langue.

Deux missions de préfiguration ont été lancées par le ministère de la Culture pour étudier les possibilités de création d'une telle Maison. Il en résulte que la Région Ile-de-France est très déterminée pour soutenir financièrement ce beau projet. Fortement impliqué, le maire du 6e arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq, met à la disposition du projet un lieu situé entre l'Ecole des beaux-arts et l'Académie des beaux-arts. Quant à la Ville de Paris, elle s'est dite prête à l'accueillir. Il ne manque plus que votre engagement, celui de l'Etat, qui ne serait autre que le respect de la parole donnée." 

Et ce n'est pas fini...


 

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Ce n'est pas qu'une contrepèterie (hélas...)

5 Septembre 2021, 19:54pm

Publié par Bernardoc

in Siné mensuel de septembre 2021.

Et ce n'est pas fini...

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Les policiers pourront voyager en train gratuitement dès 2022.

4 Septembre 2021, 15:36pm

Publié par Bernardoc

In 20minutes.fr du 3 septembre 2021

La sécurité de la population est primordiale pour le gouvernement d'Emmanuel Macron. C'est pour cela que les policiers pourront voyager gratuitement dans les trains du réseau SNCF à partir du 1er janvier 2022.  Un accord a été conclu cette semaine avec l'entreprise, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Sur Twitter, l'homme politique s'est réjoui d'un « partenariat gagnant/gagnant permettant de mieux sécuriser les trains et faciliter la vie de nos policiers ».

L'accord conclu avec la SNCF prévoit que « le trajet domicile-travail soit gratuit pour les policiers, s'ils sont armés et s'ils se signalent au chef de bord », a expliqué l'entourage du ministre à l'AFP. Le prix du billet sera pris en charge par le ministère.

Pour les déplacements non professionnels, les policiers ne devront payer que 25% du prix du billet à partir de 2022. Cette somme leur sera « compensée par des bons d'achats SNCF, utilisables pour sa famille par exemple », a expliqué l'entourage. A partir de 2023, ce type de voyage sera également gratuit, à condition, là aussi, d'être armé et de se signaler au chef de bord.

Il me semble que c'était déjà le cas il y a une cinquantaine d'années, mais vu la dégradation des relations entre la police et la population, je me demande combien de flics oseront rentrer chez eux en tenue de service sans craindre d'être agressés. Quant à l'usage de l'arme de service (je croyais qu'ils devaient la laisser au bureau pour prévenir les suicides), je crains fort les balles perdues. Il est temps de retrouver une police républicaine telle que définie dans l'article XII de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.

Et ce n'est pas fini...


 

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Encore un accroc au statut.

3 Septembre 2021, 11:33am

Publié par Bernardoc

Ainsi Macron propose aux directeurs d'école de recruter les instits. Mais quelle connerie ! Ca se voit qu'il n'a jamais été en contact avec les professionnels qui travaillent à l'éducation nationale.

Les directeurs n'ont aucune relation hiérarchique avec leurs collègues. Comment pourraient-ils les recruter alors ? Et sur quelles bases ? Et pour combien de temps ? Est-ce que ce sera une cooptation du reste de l'équipe ? Quelle sera la part du piston dans ces recrutements ?

Lorsque j'étais en activité, j'ai eu à recruter des aides-éducateurs ; c'était lorsque Jospin était premier ministre. Eh bien, j'ai eu droits à des interventions appuyées du conseiller général pour que j'embauche telle personne. Comme je ne l'ai pas fait, c'est peut-être pour cela que je ne l'ai plus vu !

J'ai commencé ma « carrière », comme Surveillant d'Externat. Nous déposions un dossier au rectorat, avec des vœux et nous étions nommés en fonction des besoins. Maintenant les assistants d'éducation sont recrutés localement avec lettre de motivation ; quand on sait ce qu'on peut mettre (ou pas) dans une lettre de motivation, je ne peux m'empêcher de formuler des doutes. C'est ainsi que nous nous étions plantés avec un collègue, et malheureusement nous nous en sommes rendu compte une semaine après la fin de la période d'essai, ce qui a abouti a un procès prud'homal.

J'ai reçu une fois une délégation anglaise qui voulait savoir comment nous traitions les élèves à besoins spécifiques. L'entretien se déroulait en anglais. Ils étaient étonnés que, contrairement à chez eux, le chef d'établissement ne recrutait pas son personnel. Ils m'ont posé la question : comment faites-vous pour les faire travailler ensemble ? Ma réponse : « C'est là qu'on voit qu'on est un grand chef. » (applaudissements).

Eh oui, à l'époque nous avions une formation qui nous permettait de savoir gérer une équipe hétérogène et l'amener à oeuvrer ensemble pour construire et faire vivre le projet d'établissement. Pas besoin d'être associé au recrutement : les concours sont faits pour ça.

Et ce n'est pas fini...

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Je vous parle d'un temps...

2 Septembre 2021, 11:42am

Publié par Bernardoc

...que les moins de...65 ans ne peuvent pas connaître. (Putain que je suis vieux !)

 Lorsque j'étais petit, on évoquait les vacances en parlant de la semaine des 4 jeudis et des 3 dimanches ; en effet, à l'époque, le repos hebdomadaire dans l'enseignement élémentaire était le jeudi et non le mercredi.

L'école se terminait le 14 juillet et avec la chorale de mon école publique de garçons, nous allions chanter à la mairie du XVIII°. Le prof de musique, Daniel CHABRUN qui a fait son chemin depuis (je vous laisse chercher), pensait que La Marseillaise était inscrite dans nos gènes et nous ne l'avions donc jamais répétée. Comme dans "La table de multiplication " de Jacques BODOIN (encore mes références de vieux) on connaissait la musique, mais moins les paroles. C'est ainsi que je chantais à pleine voix "...contre nous de la tirelire...", ce que j'avais compris.

Comme nous finissions le 14 juillet, l'école reprenait le 1er octobre (si, si). Une année, mon père, qui venait d'être titularisé comme cuisinier à l'AP-HP, a réussi à obtenir le mois de septembre pour ses vacances. Bam ! C'est cette année que l'année était avancée au 15 septembre. Ça ne fait rien : j'ai fait ma rentrée en CE1 dans la classe unique, et mixte bien entendu, à l'école de Savignac Lédrier. Expérience intéressante qui a beaucoup comté pour moi.

 Ensuite, au lycée, cours le mercredi matin...et le samedi après-midi pour les TP de Physique-chimie ; grosse frustration au moment du Tournoi des 5 nations (la 6ème est venue beaucoup plus tard).

Quand nos enfants sont entrés à l'école, il n'y avait pas cours le samedi après-midi, mais je dois dire que les maîtresses de maternelle ne sautaient pas de joie en nous voyant débarquer le samedi matin.

Maintenant, 4 jours de cours par semaine et résistance des syndicats pour maintenir l'intégralité du mois d'août pour les vacances.

Je n'ai pas calculé, mais il me semble que "de mon temps" on travaillait plus.

Et ce n'est pas fini...

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Panique au grand hôtel.

1 Septembre 2021, 14:07pm

Publié par Bernardoc

C'est le cinquième polar de François FERBOS, paru aux Editions Sonoir, mais c'est le premier que je lis. L'auteur est un flic girondin marin et globe-trotteur, et il connaît donc fort bien Bordeaux et le Bassin. En effet, si l'histoire commence entre l'hôtel de police et l'Intercontinental, toute la deuxième partie se déroule autour du Ferret. L'auteur connaît parfaitement tous les endroits où il situe son intrigue qui met en scène un oligarque russe, bientôt naturalisé français et la mafia russe, qui se révèlera en fait être les services secrets poutiniens.

On sent une jubilation dans l'écriture : l'auteur s'en donne à cœur joie lorsqu'il fait parler maladroitement Tovaritch et lorsqu'il pointe tous les dysfonctionnements de la police, ou plutôt comment il se passe de l'obligation aveugle aux consignes hiérarchiques pour mener à bien ses missions. Là aussi, il parle en connaisseur.

Je continue donc mes lectures de polars locaux, parenthèse dans mes lectures plus militantes, dont un exemple viendra sous peu.

Et ce n'est pas fini...

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Accusations de harcèlement au Sénat : la crainte d'une omerta

31 Août 2021, 17:48pm

Publié par Bernardoc

Par Nicolas Quenel in Marianne du 30/08/2021
Plusieurs cas de harcèlement ont été signalés au Sénat ces derniers mois. Des collaborateurs parlementaires ont osé prendre la parole mais dénoncent une machine à étouffer les témoignages, malgré la mise en place d'une cellule anti-harcèlement depuis 2018.

« Pour comprendre ce qu’il se passe vraiment au sein du Palais du Luxembourg, il suffit de se rappeler l’Ancien Régime en France » ironise David, collaborateur parlementaire. Aujourd’hui en conflit aux prud'hommes avec sa sénatrice qu’il accuse de harcèlement, il a eu tout le temps d’observer le fonctionnement interne du Sénat. Pour lui, c’est simple, les sénateurs constituent la noblesse, intouchable, les hauts fonctionnaires sont le clergé, gardiens du temple et de l’ordre social tandis que les collaborateurs représentent le Tiers-Etat. « La piétaille » comme il aime se surnommer lui-même. Une armée corvéable à merci et aisément remplaçable qui doit encaisser sans broncher. Pourtant, sans eux, le Sénat serait à l’arrêt.

Si la comparaison avec le Tiers-Etat est la bonne, alors elle donne une idée des difficultés qu’ont pu rencontrer ceux qui ont osé faire sortir leurs mésaventures hors des murs de l'institution, que certains comparent à une « machine à étouffer ».

Depuis des mois, la chambre haute est confrontée à plusieurs témoignages de collaborateurs parlementaires qui se risquent à rendre public leurs récits, faisant ainsi effet boule de neige auprès des autres petites mains.

Derniers événements en date, les révélations de Mediapart sur Esther Benbassa, « la sénatrice EELV qui piétine la santé de ses assistants » comme le titre le site d’investigation ou encore la décision de justice rendue par le tribunal des prud'hommes de Paris contre la sénatrice PS Frédérique Espagnac. Ce 24 août, cette proche de François Hollande a été condamnée à verser 26 000 euros à son ancienne collaboratrice (dont 8 000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice subi « par les manquements à l’obligation d’exécution de bonne foi du contrat de travail et à l’obligation de veiller à la santé et à la sécurité de sa salariée » ainsi que 8 000 euros d’indemnités pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse »).

Finalement, je ne suis pas mécontent de n'avoir jamais été invité à voter pour ces gens-là.

Et ce n'est pas fini...

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LE GRAND BLUES DES AGENTS PUBLICS

30 Août 2021, 11:04am

Publié par Bernardoc

Verbatim d'un article de Marianne du 27 août 2021

Fins de mois difficiles, précarité, piètre gestion de leurs carrières par l'État ou les collectivités : les agents de la fonction publique sont en plein désenchantement.
 

Professeure des écoles : Originaire de l'Hérault, j'ai tout quitté pour être enseignante. Mais j'ai vite déchanté. En poste depuis un an dans l'Essonne, mon salaire dépasse à peine le smic.

Jeunes fonctionnaires, nous formons désormais une sorte de classe populaire éduquée. La perte de sens est totale.

 

Jardinier : Nous réclamons une augmentation du point d'indice de la fonction publique. Car seule cette revalorisation s'applique à tous les fonctionnaires de l'État, des collectivités territoriales, et garantit, à travail égal et grade égal, un même traitement.

 

Infirmière : Il y a une colère qui monte dans nos rangs. Quand on choisit d'être fonctionnaire, comme moi, qui suis infirmière en hôpital public dans les Pyrénées-Orientales, nous ne sommes pas censés faire le choix du mépris !

 

Contrôleur des finances publiques : Notre administration peine désormais à attirer des jeunes.

 

AESH : En réalité, moins de 10 % d'entre nous, en dépit de notre engagement, sont titulaires d'un CDI, qu'ils ont obtenu le plus souvent après avoir enchaîné deux CDD de trois ans qui ne rapportent pas d'ancienneté !

 

Dans combien de temps est-ce que ça va péter ?

Et ce n'est pas fini...

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Gaz : + 24% en 3 mois.

29 Août 2021, 11:08am

Publié par Bernardoc

Du jamais vu ! Et on est en plein été (oui, enfin, selon le calendrier) ! Qu'est-ce que ça va être en hiver quand la demande sera à son maximum ?

Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On continue les balades du samedi ou on fait véritablement quelque chose pour réclamer 300 € pour tous immédiatement, le Smic à 1 800 € et l'alignement des pensions sur ce Smic réévalué ?

Ces revendications sont très largement inférieures à l'immense progression de la fortune de nos milliardaires, qui n'a toujours pas commencé de ruisseler. Et ce n'est pas la peine d'attendre les prochaines élections pour agir : si l'on souhaite un changement, il faut commencer par mobiliser bien avant !

J'ai pris le gaz en exemple, mais vous avez vu le prix des carburants ? Il y a quelques décennies, Libération titrait « Le grand 8 » lorsque le litre d'essence flirtait avec les 8 francs. Aujourd'hui, à plus d'1,5 €, cela dépasse allègrment les 10 francs. A quoi ont donc servi les gilets jaunes ? A RIEN !

Donc, gardons les fins de semaine pour le repos, la famille et les distractions, et mobilisons-nous sur le temps de travail : ça s'appelle une GREVE, et c'est le seul moyen d'obtenir des résultats (cf. 1936, 1968,...)

Et ce n'est pas fini...

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