Le deuxième tour est (enfin) passé.
Certains vont être élus avec moins d'un quart du corps éléctoral. « Cela va renforcer le malaise, l'idée d'une faible légitimité » déclare le politologue Luc ROUBAN du Cevipof (centre de recherches politiques de sciences-Po).
C'était dans l'Huma-dimanche d'avant le deuxième tour.
Et c'est bien ce qui est arrivé, avec certains maires qui sont élus par moins de 15% des inscrits. En frisant les 23%, notre maire fait figure d'une élue quasi plébiscitée...comme Macron l'avait été lors des présidentielles.
Comment arriver à faire changer les choses ? Je pense que je vais me répéter car je l'avais dit lors du « grand débat » et même après : rendre le vote obligatoire, pénaliser financièrement ceux qui n'y participent pas sans excuse (comme c'est le cas pour les élections sénatoriales), reconnaître le vote blanc et mettre en place la proportionnelle intégrale, seul moyen pour que toutes les tranches de la population se sentent concernées.
Il serait temps aussi d'interdire tout cumul de mandat y compris dans le temps : les citoyens ne laisseraient ainsi pas le soin à d'être élu pendant des années et de se déconnecter donc de la vraie vie.
Si une autre pandémie nous empêche à nouveau d'aller voter, il faudrait songer à mettre en place un vote électronique, ce qui implique de penser à une solution pour les zones (encore) blanches.
Si on continue dans la voie actuelle, on va vraiment se faire mal dans le mur.
Il faudra vraiment réfléchir à tout ça lorsqu'on construira la VI° République.
Et ce n'est pas fini...