Les salariés seniors de France ne sont pas motivés.
Article tiré d’internet.
Sentiraient-ils l'appel d'une retraite bien méritée, au point de dénigrer leur travail ? Selon le baromètre Edenred-Ipsos publié lundi, seulement 55 % des salariés de plus de 55 ans seraient encore motivés par leur travail.
Après plus de 30 ans d'activité professionnelle, il est parfois difficile de garder vive la flamme des premiers jours dans une entreprise. Mais en France, il semblerait que les salariés seniors soient de véritables champions en matière de démotivation.
A l'échelle européenne, on constate cependant que la moyenne des salariés seniors, encore désireux de bien effectuer leur travail, avec motivation, monte à 67 %. Selon ce baromètre, les raisons du désamour des salariés seniors français pour leur travail sont assez spécifiques à la situation dans l'Hexagone.
Ainsi, seulement 23 % des personnes interrogées estiment qu'elles peuvent encore espérer évoluer dans leur entreprise, ou bien à l'extérieur, ce qui motiverait évidemment n'importe quel salarié. De plus le taux de chômage élevé, et la difficulté à retrouver un emploi ne motivent évidemment pas plus.
Finalement, s'il fallait donner une note à leur qualité de vie au travail, les salariés français de plus de 55 ans l'estimeraient à 5,9 sur 10. A noter enfin que seulement 39 % d'entre eux s'estiment heureux au travail, bien loin derrière les Hollandais, avec 71 % des salariés seniors qui s'estiment épanouis.
Le ton de l’article semble montrer un certain étonnement. Pourtant, la retraite à 60 ans, une des premières décisions de la gauche en France dans les années ’80 n’a pas été effacée des mémoires des travailleurs. Et malgré les nombreuses luttes, l’horizon s’éloigne au fur et à mesure de la date d’échéance. Comment peut-on donc s’étonner d’une telle attitude, alors que les jeunes, même diplômés, galèrent de stages en CDD avant de trouver un CDI souvent à un taux inférieur au Smic revendiqué par les syndicats (1 700 €, ça n’a pas bougé depuis 4 ans).
Alors, je me retrouve il y a une dizaine d’années et je me serais bien arrêté avec mes 40 annuités, mais j’étais « trop jeune » pour demander une pension à 58 ans ! Et pourtant je saturais déjà.
Et ce n’est pas fini…