L’épuisement professionnel : une maladie du travail.
La tension au travail et le manque de reconnaissance professionnelle affectent la santé des salariés (source : Dares - Direction de l'Animation, de la Recherche, des Etudes et des Statistiques). Cela se traduit par des symptômes dépressifs et anxieux.
« Les employés administratifs, les ouvriers non qualifiés et les employés de commerce et de service sont plus souvent en situation d'être "tendus'' », mais aussi « les ingénieurs et les cadres ».
Ceci est loin d’être anodin puisque 20 % des salariées sont concernées et 16 % des hommes. Selon la Dares, les « salariés les plus exposés aux risques psychosociaux signalent une santé mentale et physique dégradée ». Ce qui conduirait le plus à cet état de tension sur le lieu de travail, serait le manque « de moyens matériels, d'informations ou de coopération avec les collègues », mais aussi les objectifs chiffrés précis.
Et la maison éducation nationale à laquelle j’ai dévolu quatre décennies de ma vie est loin d’être épargnée. Ce n’est pas pour rien si la MGEN a mis en place les réseaux « PAS » pour aider les collègues dans la détresse, souvent il faut bien le dire, provoquée par la hiérarchie.
Un de mes meilleurs souvenirs, peu de temps avant ma retraite, est cette réflexion d’une collègue : « Monsieur le Principal, vous m’avez réhabilitée. » C’est dire dans quel état elle était arrivée au collège. Elle avait eu de la chance d’obtenir sa mutation pour arriver dans un nouvel environnement où nous avons pu l’aider à se reconstruire. Mais combien de collègues n’ont pas eu cette chance ?
Personnellement, j’ai eu la chance de pouvoir partir en retraite à 60 ans, sinon le harcèlement dont j’étais victime aurait pu me conduire à craquer moi aussi. C’est bien loin tout ça, et je préfère l’oublier : mes nouvelles activités comblent ma retraite.
Et ce n’est pas fini…